Dix millions de connections par an, tel serait le total estimé du nombre de personnes se connectant aux bases de données de renseignement commercial. La durée de consultation n'est pas anodine : cinq à dix minutes. A la surenchère des sociétés de renseignement commercial s'ajoute celle, moindre, des serveurs sur les marques et les brevets. Les chiffres sont plus modestes : le serveur de l'Institut national de la propriété industrielle a fait l'objet de 100.000 consultations l'an dernier (ce qui représente environ le tiers du marché). Ces chiffres sont édifiants : la plupart de l'information est « ouverte », c'est-à-dire disponible facilement. La grande caractéristique de ces services de renseignement en ligne est leur caractère grand public. Ce qui présente des contreparties : nombre d'entreprises hésitent à publier leurs comptes, préférant payer une amende que renseigner leurs concurrents, leurs salariés, leurs voisins. Elles oublient que ce niveau encore anodin de transparence financière est aussi un acte d'entreprise citoyenne.
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