APS, mode d'emploi

Force est de constater que les fabricants de boîtiers n'ont guère fait d'efforts d'imagination pour proposer au marché des équipements exploitant tant en terme de design que d'ergonomie les atouts de l'APS (Advanced Photo System). Seule exception notable, l'Ixus de Canon (Photo ci-contre) . Ce petit modèle pas plus grand qu'un paquet de cigarettes fait d'ailleurs un tabac au Japon. L'essentiel du marché APS intéresse pour l'heure le segment des boîtiers compacts. Avant toute chose, il faut préciser que, si l'émulsion d'un film APS reste argentique, on ne parle plus de pellicule mais de cartouche. Parmi les avantages de la nouvelle cartouche APS : son chargement. Il est identique à celui d'une cassette dans un magnétophone. Plus d'amorce, plus de film mal ou pas du tout enclenché. Une fois le volet de fermeture verrouillé, l'appareil fait le reste. Autre point fort : le viseur d'un appareil APS invite à choisir entre trois formats, classique (10x15), 16/9e (10x18) et panoramique (10x25). Dès la prise de vue, le format choisi ainsi que le nombre d'exemplaires au développement sont aussitôt mémorisés et imprimés sur le film. Au même titre que l'heure, la date, le numéro de la cartouche, de la vue ainsi que des informations techniques liées au cliché. Petite précision : certains appareils haut de gamme offrent la possibilité de changer de cartouche en cours d'utilisation. Cela permet au photographe de s'adapter à son environnement en jouant sur les différentes sensibilités des émulsions. Le retour du labo offre une nouvelle bonne surprise au consommateur : la pochette traditionnelle a fait place à un grand étui contenant d'un côté le film développé et toujours logé dans sa cartouche, et de l'autre une planche index numérotée précisant pour chaque vue le cadrage sélectionné, et les tirages papier développés dans le format choisi. Chacun d'entre eux comportant au verso les informations précitées. Ce qui permet un archivage plus précis. L'index permet en outre de sélectionner plus facilement les clichés que l'on souhaiterait retirer. La cartouche peut également, son film une fois développé, se glisser dans un lecteur numérique permettant de visualiser les photos sur l'écran de télévision. Restent les inconvénients. Les prix affichés, tant pour les boîtiers que pour les travaux photo, sont pour l'instant plus chers : respectivement de 15 à 20 %, et de 50 % pour une pochette standard. Les fabricants n'ont guère apporté d'amélioration quant à la facilité d'utilisation du boîtier. Zoom limité à 90 mm, complexité des réglages, viseurs imprécis. Destinée à une clientèle grand-public, ce nouveau format exclut d'emblée les aficionados du reflex 24x36 pour qui la notion de créativité au moment de la prise de vue comme lors du développement reste prépondérante. C. Co. et G. M.
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