Spécial bilan Sicav : l'envolée des actions

Plus de 82 milliards de francs. Tel est le montant total qu'ont rapporté les Sicav au premier semestre, selon les statistiques de Fininfo. Cette plus-value est particulièrement remarquable pour une période limitée à six mois. Elle correspond à une augmentation de 5,2 % de l'encours à fin 1996, soit plus de 10 % en équivalent annuel. Toutes les catégories ont contribué à cette valorisation, mais à des degrés totalement différents. Quelque 56 milliards, soit plus de 68 % du total, proviennent des Sicav actions et diversifiées alors que celles-ci ne représentaient que 18 % de l'actif à la fin de l'année dernière. A elles seules, les Sicav actions se sont appréciées de 43 milliards, ce qui correspond à une hausse de 22,2 % (44,2 % en équivalent annuel). Les Sicav diversifiées ont gagné près de 13 milliards, soit une augmentation de 14,1 % (28,1 % en équivalent annuel). Cette belle rentabilité est d'autant plus appréciable que ces deux catégories avaient déjà bien performé l'an dernier... après une traversée du désert de cinq ans. Les investisseurs placés sur les produits de taux ont été moins gâtés. Les Sicav obligataires n'ont pas démérité pour autant. Elles ont contribué à un enrichissement de 13,8 milliards, ce qui correspond tout de même à une augmentation de 3 % de l'encours (6,1 % en équivalent annuel). Ce n'est pas le Pérou, mais il était difficile de s'attendre à beaucoup mieux, compte tenu du chemin déjà parcouru par la baisse des taux. Les plus déçus sont, bien entendu, les détenteurs de Sicav monétaires. Bien qu'assurant 53 % de l'encours total, ces produits ont procuré moins de 15 % de la performance (12 milliards). En effet, leur rémunération est tombée à 1,48 %, soit un rythme annuel inférieur à 3 %. Cette situation explique les sorties d'environ 48 milliards auxquelles cette catégorie de Sicav a dû faire face durant le semestre. La décollecte aurait été plus forte sans les souscriptions importantes des entreprises, associations et institutionnels, qui ont toujours besoin de cet outil pour le placement de leur trésorerie. Malgré des résultats plus satisfaisants, les Sicav obligataires ont subi un courant vendeur (près de 12 milliards de retraits), beaucoup d'investisseurs estimant qu'il ne restait plus beaucoup de potentiel de plus-value en capital. 3.000 milliards d'encours. Les Sicav actions et diversifiées sont donc les seules à avoir affiché une collecte positive sur la période (10,8 milliards). Ces niveaux demeurent, néanmoins, très inférieurs à ceux des rachats sur les produits de taux. Au total, près de 50 milliards se sont envolés vers d'autres horizons. Néanmoins, les FCP (fonds communs de placement) en ont récupéré une partie grâce notamment au bon accueil réservé au lancement de gammes de produits dits « profilés » et des produits garantis ainsi que le développement des fonds dédiés. Au total d'ailleurs, selon les données d'AGF-ASFFI (Association française de la gestion financière), l'encours des Sicav et FCP réunis a frôlé les 3.000 milliards de francs, nouveau record historique. Il n'en reste pas moins qu'une part importante des capitaux ayant quitté les Sicav n'est pas revenue sur des produits de gestion collective. Les livrets et plans défiscalisés et à taux administrés sont montrés du doigt.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.