"L'assuré devra vérifier qu'il n'y a pas eu d'oubli"

Les derniers décrets en matière d'information individuelle sur la retraite sont parus le 20 juin. Une des nouveautés est le relevé de situation individuelle (RSI). en quoi cela consiste-t-il ?Cet état des lieux répertorie les éléments constitutifs du calcul des droits acquis au jour de sa réalisation. En fait, il s'apparente fort aux relevés de situation que l'on reçoit aujourd'hui de chacune des caisses, si ce n'est qu'il concentrera les points acquis au sein des différents régimes de retraite. Il sera communiqué une fois tous les cinq ans. Les premiers seront délivrés en juillet 2007 aux personnes qui fêteront leurs 50 ans l'an prochain, entre le 1er janvier et le 31 décembre. Suivront, en 2008, les relevés adressés aux personnes de 45 ans. Puis, à partir de 2010, ceux de la tranche d'âge des 35 ans et plus. En revanche, les personnes qui auront 51 ans et plus en 2007 ne bénéficieront pas de l'application de ces décrets, et continueront, comme aujourd'hui, de recevoir des relevés de chaque caisse au moment de la liquidation de leur retraite.L'information ne sera plus éparpillée comme avant... sera-t-elle fiable ?A priori, l'ensemble des trimestres travaillés seront validés, sous réserve bien sûr que l'employeur ait cotisé à cette époque, et il ne devrait pas y avoir plus d'erreurs avec ce système qu'avec celui d'aujourd'hui. Toutefois, il reviendra à l'assuré de vérifier qu'il n'y a pas eu d'oubli et, au cas où cela se produirait, d'apporter la preuve de sa contestation.L'autre innovation est l'estimation indicative globale (EIG). De quoi s'agit-il ?Ce document, qui reprend le relevé de situation individuelle, devrait comprendre une évaluation de la pension de retraite à l'âge de départ au plus tôt ou à taux plein. Il sera disponible pour l'ensemble des personnes âgées de 55 ans et plus à partir de juillet 2010.Ces nouveaux services ne vont-ils pas porter préjudice à votre activité ?Non. D'une part, cette réforme va nous permettre de gagner du temps : nous n'aurons plus le travail de collecte à mener auprès des différentes caisses. D'autre part, nous allons pouvoir proposer des services encore plus personnalisés. Un exemple, l'estimation fournie par le gouvernement s'adressera au plus grand nombre, et ne prendra donc en compte que des paramètres figés. De notre côté, nous nous chargerons d'affiner les calculs en faisant du cas par cas. Par ailleurs, il y aura d'autres aspects sur lesquels nous garderons toute notre valeur ajoutée. Notamment, le calcul de la surcote à laquelle l'assuré a droit s'il travaille un, deux ou trois ans de plus au-delà de l'âge du taux plein. Ou encore celui de la réversion qui ne sera pas fait par l'estimation indicative globale. Enfin, notre cible est bien plus jeune que celle de l'EIG : nos clients souscrivent aujourd'hui à notre prestation dès 40 ou 42 ans.Propos recueillis par Marjorie Bertouille
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