Alors que la Commission européenne a entamé une procédure sur le monopole de sa distribution, le livret A tient ses concurrents à distance. Sa rémunération devrait, selon toute probabilité, passer de 2,25 % à 2,75 % net d'impôts le 1er août.Le taux du placement de trésorerie préféré des Français est actualisé deux fois par an, au 1er février et au 1er août, en fonction d'une formule mathématique : sa rémunération est égale à la moyenne entre l'inflation hors tabac et le taux de l'Euribor 3 mois majoré de 0,25 point de base. On connaîtra jeudi prochain, le 13 juillet, le taux d'inflation retenu pour la période, ce qui donnera une indication plus fine de l'ampleur de la hausse. S'il passe effectivement à 2,75 %, son plus haut niveau depuis trois ans, le livret A confirmera sa place de placement de court terme le plus rémunérateur du marché, comme nous l'évoquions déjà dans notre dossier du 24 février : les livrets bancaires sont loin derrière, aux environs de 2 % avant impôts soit 1,46 % net.Hier très compétitifs, les superlivrets ont désormais bien du mal à rester dans la course. La BPE fait un effort en portant le taux de son livret à 2,80 % brut (2,07 % net) le 1er août, contre 2,40 % actuellement. Mais elle reste sous le livret A. "Nous allons augmenter la rémunération au 1er septembre", annonce de son côté André Coisne, le directeur général d'ING Direct France. Son livret Orange rapporte actuellement 2,75 % brut (2 % net). Reste un atout de taille : il est plafonné à 3 millions d'euros, contre 15.300 euros pour le livret distribué par la Banque Postale et les Caisses d'Épargne.Dans les autres établissements proposant des superlivrets, l'heure est plutôt à la réflexion. Axa Banque n'a pas encore pris de décision. Son livret rapporte pour l'instant 3,10 % brut (2,26 % net) jusqu'à 10.000 euros, dégressifs au-delà.

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:46

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