Discrimination positive pour le sud de la région

Région hétérogène, le Centre est souvent considéré comme une région riche tirée par le Val de Loire et la proximité de l'Ile-de-France. Mais la région recèle aussi, à son extrémité sud, des espaces en retard de développement, comme le Berry ou la Sologne, qui accumulent les difficultés avec la mise à mal de secteurs industriels anciens (armement, confection et automobile) et une perte régulière de population. Certains de ces espaces ont été véritablement sinistrés, comme Romorantin qui a perdu 2.000 emplois il y a deux ans après la fermeture de Matra.Face à ces "dérives", le conseil régional a créé en 1993 un "fonds de développement du Sud". Ce "fonds est un signe fort de solidarité avec des territoires ruraux qui connaissent des difficultés chroniques", estime Dominique Roullet, vice-président du conseil régional chargé de l'aménagement du territoire. Pour ces territoires, la région, qui joue la carte de la "discrimination positive", apporte des moyens supplémentaires (environ 15 millions d'euros par an) et des subventions bonifiées aux projets économiques ou structurants.Dans cette partie sud de la région, la Sologne, vaste territoire humide et boisé, cumule nombre de difficultés : délitement du tissu industriel, recul de l'agriculture (900 ha de friches supplémentaires chaque année), vieillissement des populations. Alors que les grandes propriétés se clôturent pour mieux protéger les terres de chasse, des élus ont envisagé dès les années 70 de créer un parc naturel régional (PNR) pour favoriser le tourisme et le développement local. Mais depuis trente ans ce projet est toujours en discussion, bloqué par certains élus solognots et quelques propriétaires, souvent parisiens. Le conseil régional maintient cependant la pression et affiche toujours la création du PNR parmi ses priorités. De même, sa politique "coeurs de village" permet d'affecter des moyens (15 millions d'euros en 2005) aux groupements de communes pour créer des logements sociaux ou des commerces. En finançant de 60 % à 70 % des travaux dans les communes, la région a permis de créer ou de réhabiliter 6.200 logements en dix ans dans les territoires ruraux.Jean-Jacques Talpin, à Orlé
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