Orléans : un partenariat "gagnant-gagnant" avec la Lyonnaise

Face aux nouvelles exigences de qualité, les collectivités ou leurs délégataires doivent mettre en place des filières de plus en plus performantes. A Orléans, le contrat signé entre la ville et la Lyonnaise des Eaux arrivait à échéance en 2006, date à laquelle la ville aurait dû mettre en service une nouvelle unité de traitement, afin de répondre aux dernières normes. C'est pourquoi, ville et Lyonnaise ont décidé de négocier un nouveau partenariat : le terme de la délégation de service public a été repoussé de 2006 à 2011 en échange du financement de la nouvelle unité par la Lyonnaise. "C'est un accord gagnant-gagnant, estime Félix Trenda, responsable de la Lyonnaise à Orléans, car chacun y trouve son compte." La ville évite ainsi un investissement de 10 millions d'euros, alors que la Lyonnaise repousse à moyen terme la mise en concurrence. La nouvelle unité de traitement sera mise en service dans quelques semaines avec une filière technique novatrice qui promet notamment une eau potable "d'aussi bonne qualité que l'eau minérale". Mais la ville a voulu aller encore plus loin en obtenant de son délégataire le gel du prix de l'eau jusqu'en 2011 (1,10 euro par mètre cube hors taxes et abonnement, près de 3 euros tout compris) ainsi qu'une accélération de la disparition des branchements en plomb. La ville recèle en effet 14.000 branchements en plomb que l'Europe impose de faire disparaître d'ici à fin 2013. Un programme contractualisé de 730 nouveaux branchements par an a donc été signé à la charge exclusive du délégataire. A l'inverse d'Orléans, Tours est une des rares grandes villes à gérer son réseau d'eau potable en régie. Avec des forages peu profonds dans la nappe alluviale de Loire et avec des effectifs peu importants (65 agents), la ville peut proposer une eau parmi les moins chères de France. Avec une qualité jugée irréprochable, le prix du mètre cube d'eau est légèrement supérieur à 2 euros, alors que la moyenne des grandes villes de plus de 100.000 habitants dépasse les 3 euros.Jean-Jacques Talpin, à Orlé
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