La région rationalise

Il n'est pas très évident d'inciter les PME à exporter : le conseil régional d'Aquitaine se veut donc pragmatique. Si les actions collectives sont privilégiées, avec une aide globale de 500.000 euros (qui ont concerné 200 entreprises en 2005), les aides individuelles ne sont pas exclues quand il s'agit de soutenir des projets très spécifiques : dix entreprises ont ainsi bénéficié de 200.000 euros l'année dernière. En matière de missions et de prospection, une antenne commune avec la chambre régionale de commerce et d'industrie a été lancée il y a dix-huit mois, sous le nom d'Aquitaine International Développement.Trois types d'actions sont soutenues à hauteur de 50 %, mais avec des plafonds : 4.000 euros pour une mission d'affaires, 30.500 euros pour soutenir pendant un an l'embauche d'un cadre export et 38.000 euros sur trois ans pour des frais de prospection de nouveaux marchés ou de nouveaux produits. Sont éligibles les entreprises (hors agroalimentaire) qui emploient moins de 250 personnes, dont le chiffre d'affaires n'excède pas 50 millions d'euros et qui sont indépendantes."Nous ciblons les marchés qui peuvent être porteurs, tels l'Amérique du Sud, l'Asie ou le Maghreb", indique Alain Anziani, vice-président du conseil régional, avant de préciser : "Nous évitons les démarches multisectorielles. Ainsi, nous avons organisé une mission en Allemagne ciblant l'industrie mécanique. Nous ne voulons pas rater les effets de niche." Les dossiers des entreprises qui demandent une subvention doivent être solidement argumentés pour être validés.Ainsi, la société girondine Sefmat (2,26 millions d'euros de chiffre d'affaires et 10 salariés) spécialisée dans les pistolets à rétractation de films plastiques enveloppant les marchandises a obtenu 30.000 euros sur un total de 76.972 euros, dont 60.000 euros éligibles correspondant aux charges salariales sur un an d'un cadre responsable du service commercial export. Le recrutement de ce dernier doit permettre d'accroître la présence à l'international de la société en dehors des salons, de rechercher de nouveaux agents aux États-Unis et une interface commerciale en Chine. Objectif : asseoir le développement à l'international de l'entreprise face à son coleader mondial, l'américain Shrinfast.Claude Mandraut, à Bordeaux
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