Pour prévenir les pics de pollution, les pouvoirs publics toulousains ont décidé d'abaisser la limitation de vitesse sur le périphérique de la ville rose de 110 km/h à 90 km/h durant tout l'été. Effective jusqu'au 4 septembre, cette mesure ne plaît guère, bien sûr, aux automobilistes pressés. "Mais elle est nécessaire, compte tenu du poids du trafic routier sur la pollution de l'agglomération !", s'insurge Pascal Barthe, ingénieur qualité de l'air à la direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement. Croissance oblige, Toulouse est l'une des villes les moins denses d'Europe avec 33 habitants par hectare, ce qui accroît les déplacements urbains (+ 18,1 % entre 2000 et 2004). Cette circulation génère les trois quarts des émissions d'oxyde d'azote, loin devant l'industrie (18 %) ou le résidentiel (8 %). Symbolique, la limitation de vitesse s'inscrit dans le cadre d'un plan de protection de l'atmosphère qui comprend également l'obligation pour les professionnels d'utiliser du fioul faiblement soufré ou encore la mise en place d'actions de mobilité dans les entreprises (ramassage de salariés, covoiturage, etc.). Reste que la limitation à 90 km/h a surpris les automobilistes. La première semaine de son application, les radars automatiques toulousains ont enregistré des dépassements record, triplant au mieux les moyennes hebdomadaires habituelles. "Ce seuil de 90 km/h permettra de faire des économies, tempère Pascal Barthe. Les 100.000 véhicules qui transitent chaque jour réduiront ainsi leur consommation de quelque 30.000 litres de carburants." Surtout, la qualité de l'air devrait bénéficier de cette contrainte. Un premier bilan est attendu à l'automne. Martin Venzal, à Toulouse

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:43

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