Le Royaume-Uni bien noté par l'OCDE

Avec ses 38 % de diplômés du supérieur, le Royaume-Uni se classe au 7e rang (sur 21 pays étudiés en 3003), devant les États-Unis (31 %, 12e), la France (25 %, 15e), l'Allemagne (20 %, 18e) et la Turquie, bonne dernière (10 %, 21e), selon le dernier rapport annuel "Regard sur l'éducation", publié par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). Elle dépasse ainsi la moyenne de l'OCDE (32 %), tandis que l'Australie et la Finlande enregistrent les meilleurs résultats, avec près de 50 % de diplômés, suivies par l'Islande, la Pologne, le Danemark et la Norvège (plus de 40 %).L'OCDE précise cependant que "les structures de délivrance des diplômes" sont plus ou moins "souples" selon les pays, le niveau de connaissances et de compétences exigé montrant de fortes variations.Très variable également, la durée moyenne d'études est de 13 ans au Royaume-Uni, de près de 14 ans aux États-Unis ou en Norvège, alors qu'elle est de moins de 12 ans en France et d'à peine plus de 8 ans au Portugal et au Mexique.En revanche, pour la réussite des élèves aux diplômes de fin d'études secondaires, ce sont l'Allemagne et la Grèce qui arrivent en tête (plus de 95 %). L'OCDE relève une progression du niveau de formation "sous l'effet de l'augmentation du nombre de jeunes qui terminent leurs études secondaires ou supérieures". Ainsi, seuls 4 pays ont des taux de réussite inférieurs à 70 % : l'Espagne (68 %), la République slovaque (57 %), la Turquie (41 %) et le Mexique (36 %). Avec 81 % de réussite au bac, la France arrive en 12e position, devant les États-Unis (74 %, 16e), mais derrière la République tchèque, la Pologne et la Hongrie."Le diplôme de fin d'études est devenu la norme", analyse l'organisation, en rappelant par exemple qu'en France, Grèce ou Irlande, un adulte sur deux né dans les années 1950 décrochait un diplôme du secondaire, contre respectivement 81 %, 95 % et 91 % aujourd'hui.L'OCDE observe en outre que "dans la plupart des pays, le niveau de formation de la population adulte est réparti de façon inégale entre les hommes et les femmes". Ainsi, les filles réussissent mieux que les garçons au Danemark, en Espagne, en Finlande, en Grèce, en Irlande, en Islande, au Luxembourg et en Norvège, et moins bien en République slovaque et en Turquie. En outre, elles sont moins nombreuses à suivre des formations en mathématiques et en sciences, relève l'OCDE.Enfin, l'OCDE estime que l'éducation est "rentable", puisque "ceux qui ont suivi les plus longues études ont davantage de chances de travailler et de gagner en moyenne plus que les autres". Les moins bien lotis seraient les femmes avec un faible niveau d'études, qui "ont moins de chances de trouver un travail que les hommes avec un niveau d'études similaire ou que les femmes ayant étudié plus longtemps".Céline AboutUn investissement public "insuffisant" en FranceLa France doit "faire encore des efforts" pour son enseignement supérieur car l'investissement public qui y est consacré reste "insuffisant", estime l'OCDE. "En France, le taux d'échec [40 % des étudiants] est au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE", explique le directeur adjoint pour l'Éducation à l'OCDE, Bernard Hugonnier. Et à peine 27 % d'une génération décroche un diplôme dans le supérieur. L'organisation déplore, en outre, la faible part de l'investissement privé dans les établissements d'enseignement supérieur (15 %) et croit que la France pourrait mieux orienter ses étudiants et, au besoin, les encourager à écourter leurs études.
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