Laurence Parisot réclame l'extension du contrat nouvelle embauche à toutes les entreprises

L'entreprise, c'est la vie"... Le sel aussi. L'assemblée générale du Medef 2006 devait donc naturellement se tenir à la Saline royale d'Arc- et-Senans (Doubs). Six cents chefs d'entreprise ont fait le déplacement... Mais pas seulement. Soucieuse d'illustrer "l'ouverture du Medef", Laurence Parisot a aussi invité des instituteurs, des étudiants et des... enfants. Devant tout ce public, elle a dressé le bilan de ses six premiers mois de mandat et fixé sa feuille de route pour la nouvelle année.En revanche, si son auditoire attendait des commentaires sur les dernières initiatives de Dominique de Villepin en matière d'emploi, il a dû être déçu.... Laurence Parisot s'est contentée d'admettre, sans enthousiasme particulier, devant la presse que le plan Villepin "peut avoir des effets favorables pour l'économie". Souhaitant que le gouvernement aille plus loin dans les réformes, elle a demandé "l'extension du contrat nouvelle embauche à toutes les entreprises".La présidente a préféré présenter le travail accompli depuis son arrivée (voir "La Tribune" du 17 janvier). Et de souligner l'arrivée, ou le retour, du Medef sur "des terrains où on ne l'attend pas" : prises de positions sur l'OMC, ouverture d'une négociation sur la diversité, participation au Conseil national contre l'exclusion. Autant de "premières" selon la présidente."Lobbying". Laurence Parisot a aussi souligné les succès du "lobbying" du Medef : aménagement de l'ISF, allégements de cotisations sociales maintenus, etc. Selon elle, les succès du Medef "dans le PLF et le PLFSS n'ont jamais été aussi nombreux". Bien entendu, la présidente du Medef a de nouveau dénoncé les "paradoxes" des politiques qui, par exemple, souhaitent faire financer la protection sociale par la valeur ajoutée, tout en encourageant la création d'entreprises à forte valeur ajoutée. Pour elle, ces "paradoxes incompréhensibles", les "frontières floues dans les compétences des uns et des autres", les complications kafkaïennes - notamment au travers du Code du travail et de la fiscalité - rendent la "France illisible". Aussi, "rendre la France lisible, telle va être notre feuille de route" a-t-elle lancé. Et d'abord, le Medef compte "contribuer à réduire la dette de la France et le chômage". Pour ce faire, le Medef compte élaborer un "Livre blanc 2007". Pour rendre les entreprises plus compétitives, Laurence Parisot a de nouveau plaidé pour davantage "de souplesse" face aux 35 heures, pour qu'il n'y ait plus "de hausses déraisonnables du Smic". Et de réclamer aussi une baisse du coût des "heures supplémentaires" ainsi que l'inscription dans la Constitution, d'un droit "à la négociation" et de l'affirmation de "l'autorité normative des partenaires sociaux"."Simplification." Pour lutter contre "l'hyper-réglementation", Laurence Parisot propose une méthode basée sur quatre principes. A l'avenir, "toute réglementation nouvelle doit s'accompagner de la suppression d'une réglementation plus ancienne". Ensuite, elle demande des "procédures de simplification des lois et règlements". Elle souhaite aussi un "principe de proportionnalité" pour qu'une mesure "n'excède ni par le contenu ni par la forme le strict nécessaire". Enfin, elle revendique des "évaluations d'impact". Pour mesurer les succès accomplis, le Medef publiera chaque mois une "lettre de la simplification administrative".Jean-Christophe Chanut, à Arc-et-Senans (Doubs)
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