Les jeunes dirigeants pour la TVA sociale

Il y a urgence, le système prend l'eau et les réformes tardent", s'alarme Françoise Cocuelle, présidente du Centre des jeunes dirigeants (CJD). Pour résoudre les déficits sociaux, le CJD propose de repenser la fiscalité française. Parmi les pistes de réflexion proposées, l'organisation souhaite la mise en place de la contribution sociale sur la consommation (CSCO), plus connue sous le nom de TVA sociale ou TVA de compétitivité. "Ce n'est pas un prélèvement supplémentaire, mais simplement un nouveau mode de calcul des cotisations sociales pour élargir l'assiette et les simplifier, un transfert des charges sociales sur cette contribution appliquée non au travail, mais au produit ou au service vendu", explique le CJD. Principal intérêt de cette TVA : elle permettrait de diminuer les prix de vente hors taxes contribuant ainsi à améliorer la compétitivité des industries à l'exportation. À l'inverse l'augmentation des prix TTC des produits importés améliorerait la compétitivité de notre industrie sur le marché intérieur.Deuxième piste évoquée, la création d'une taxe sur les transports de marchandises qui présenterait notamment l'intérêt de faire payer les coûts induits par leur multiplication et qui sont actuellement à la charge de la collectivité, tels que les infrastructures routières. Au sujet de la taxation des revenus des capitaux, le CJD estime qu'il est tout à fait envisageable d'élargir d'un point ou deux la taxation de la CSG, surtout lorsque "des capitaux ont tendance à dormir sur des comptes épargne".Mais parce que le risque de les voir fuir et de faire baisser les investissements dans notre pays est important, il est nécessaire de mesurer attentivement ce que cela rapporterait et ce que cela coûterait. Enfin concernant la contribution sur la valeur ajoutée (CVA) - une mesure qui semble avoir l'aval du président de la République et des syndicats -, "on peut dire sans ambages qu'une telle disposition serait catastrophique", explique le CJD, pour qui cette mesure taxerait toutes les entreprises - donc renchérirait globalement le coût du travail - mais pénaliserait particulièrement celles qui "vendent" des savoir-faire, de l'innovation et de la recherche. Reste à convaincre du bien-fondé de cette réforme.F. Pi.
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