CFDT et CGT vent debout contre le service minimum

Après François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, c'est au tour de Bernard Thibault, son homologue de la CGT, de faire connaître ses réserves sur l'avant-projet de loi sur le dialogue social et la continuité du service public de transport, qui sera présenté en Conseil des ministres le 4 juillet. Dans une lettre datée du 2 juillet adressée au ministre du Travail, Xavier Bertrand, le leader cégétiste qualifie en effet d' " irréaliste " et d' " inacceptable " , d'autant qu'elle s'accompagne de " sanctions envers les salariés ", l'obligation pour chaque salarié d'informer l'entreprise de son intention de faire grève 48 heures avant son déclenchement. Selon lui, cela " constitue une atteinte caractérisée à l'exercice individuel de leur droit de grève ". La CGT considère par ailleurs " totalement inutile " la disposition prévoyant d'organiser un référendum au bout de huit jours de conflit qui " entraînera une détérioration du climat social dans les entreprises et une perte de confiance entre les salariés et leur environnement ".UNE " PROVOCATION"Ces deux dispositions cristallisent le mécontentement des deux principales organisations syndicales sur le texte qui leur a été présenté le 21 juin dernier. Déjà, le 28 juin dernier, François Chérèque avait certes " apprécié le choix du gouvernement de mettre l'accent sur le rôle de la négociation collective pour parvenir à une amélioration des conflits de manière à les éviter ", mais avait mis un bémol sur le second volet du texte. Il estimait en effet que ce dernier " contredit fortement la volonté d'incitation au dialogue social du gouvernement " car il " introduit en cas d'échec de la prévention d'un conflit [...] un préavis individuel " qui " présente un risque sérieux de restriction du droit de grève qui est pour la CFDT inacceptable ". Enfin, d'une même voix, CGT et CFDT qualifient de " provocateur " pour la première et " d'insulte " pour la seconde l'article 9 du texte qui " stipule le non-paiement des jours de grève ", relevant qu'il s'agit d'une disposition légale déjà existante et pratiquée dans les services publics.
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