Pouvoir d'achat : Sarkozy ne lâche rien et exhorte à travailler plus

Accusé d'avoir laissé de côté, lors de sa conférence de presse du 8 janvier, la question du pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy a tenté de rectifier le tir hier, lors de la présentation de ses voeux aux " forces de la nation " (patronat, syndicats et milieux associatifs). Reprenant le fil directeur de sa campagne, il a exhorté les Français à travailler encore et encore pour améliorer leurs fins de mois. Car au problème lancinant du pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy n'a qu'une seule réponse : travailler plus. " Le travail est la clé de la croissance, ce doit être aussi la règle du jeu de notre société ", a-t-il déclaré, en affirmant une nouvelle fois que " c'est en travaillant davantage qu'on peut augmenter son pouvoir d'achat ".Le discours, connu, est resté hier très général. Sans apporter d'éclaircissements sur les sujets plus conflictuels. Pas un mot sur l'assouplissement des 35 heures. Si le chef de l'État a assuré la semaine dernière qu'il ne remettrait pas en cause la durée légale du travail, le gouvernement refuse toujours de dire clairement si des accords d'entreprise majoritaires pourront remettre en cause cette durée légale. Pas un mot non plus de l'engagement maintes fois répété par Nicolas Sarkozy de réserver les exonérations de cotisations sociales aux entreprises faisant des efforts pour les salaires. Le chantier se révèle sans doute trop difficile techniquement à mettre en oeuvre. Le chef de l'État s'est borné à appeler de ses voeux " un partage des fruits de la croissance plus juste et plus large entre les salariés ". Le plan banlieue, qui suscite des divisions au sein du gouvernement, n'a pas non plus été évoqué. Seule petite annonce : la seconde réunion d'agenda, portant cette fois sur la protection sociale, se tiendra le 6 février. Retraites, cinquième risque (dépendance), santé, assurances complémentaires seront au menu de l'agenda des négociations avec les partenaires sociaux.AUCUNE REPONSE CONCRETESi le patronat a salué l'accent mis sur le " travail " dans le discours du président, les organisations syndicales sont restées sur leur faim, estimant que le chef de l'État n'avait apporté aucune réponse concrète sur le pouvoir d'achat. Même son de cloche au PS, qui juge " impérieux " d'agir en faveur de la revalorisation du pouvoir d'achat des ménages modestes. Les socialistes réclament l'annulation du paquet fiscal et des " mesures d'urgence " : revalorisation de 5 % des petites retraites, rattrapage salarial dans la fonction publique, chèque transport et baisse de la TVA sur les produits de première nécessité.Marché du travail : La CFDT signe l'accordLe bureau national de la CFDT a voté à l'unanimité jeudi en faveur d'une signature du projet d'accord sur la " modernisation du marché du travail " négocié depuis septembre entre les partenaires sociaux, a indiqué jeudi son secrétaire général, François Chérèque. Ce vote porte à quatre (FO, CFTC, CFE-CGC, CFDT) le nombre de syndicats ayant décidé de signer l'accord, la CGT ayant déjà indiqué son intention de ne pas le parapher.
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