Défaite en Caroline du Sud, Clinton va faire campagne sur l'état de l'économie

Bill à la maison et place à l'économie. " Telle pourrait être la résolution résumant la stratégie à venir de Hillary Clinton après sa lourde défaite aux primaires de Caroline du Sud face à Barack Obama. L'économie d'abord, parce que tous les sondages indiquent que cela reste la préoccupation essentielle des Américains, devant la guerre en Irak, l'immigration (lire ci-dessus) ou les tensions avec l'Iran. Au cours des prochains jours, l'ex-first lady va tenter de convaincre qu'elle est la mieux armée pour faire sortir les États-Unis de la récession. Pour ce faire, comme l'expliquait la presse américaine hier, elle va mettre en avant son expérience accumulée au Congrès au cours des huit dernières années.De même va-t-elle insister sur sa proposition d'injecter 30 milliards de dollars dans le secteur immobilier pour atténuer les dégâts provoqués par la crise des subprimes. À cela s'ajoute un plan de 225 milliards de dollars destiné à aider les plus démunis à s'approvisionner en fioul. Enfin, Hillary Clinton veut consacrer 10 milliards de dollars pour augmenter les emplois fédéraux et atténuer le chômage. Face à ces propositions, qui feraient hurler les républicains s'ils n'étaient pas occupés à s'écharper, Barack Obama semble, du moins pour le moment, moins prodigue. Très en pointe sur la fiscalité des ménages, il propose des crédits d'impôts de 1.000 dollars par ménage et de supprimer, dans le même temps, les baisses d'impôts concédées par Bush si le foyer fiscal dépasse 250.000 dollars par an.MENAGER LE CENTREPour autant, le sénateur de l'Illinois veille à ne pas trop multiplier les promesses en matière de dépenses publiques, étant visiblement conscient que le scrutin de novembre prochain se gagnera au centre et qu'il devra, s'il est choisi par les démocrates, attirer à lui une partie de l'électorat républicain modéré. Mais pour Hillary Clinton, le plus dur sera peut-être d'effacer au plus vite l'image déplorable qu'elle et son époux ont donnée au cours des dernières semaines.Désireux de discréditer Obama, l'ancien locataire de la Maison-Blanche a multiplié les mises en cause brutales et a choqué nombre d'observateurs en comparant Obama à Jesse Jackson, c'est-à-dire en " racialisant " la candidature du rival de son épouse. De même, le dérapage de cette dernière, qui a minimisé le rôle de Martin Luther King dans la lutte pour les droits civiques, n'a pas choqué que les Noirs. Une bonne partie de l'électorat traditionnel démocrate, notamment les Blancs du Nord-Est, a été émue par " ces saletés " , pour reprendre les termes du magazine Time . Une indignation qui explique peut-être pourquoi le clan Kennedy s'apprête à prendre parti pour Barack Obama.
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