Un nouveau défi social pour la présidence française

Une directive de 1994 avait rendu possible la création de tels organes de consultation des salariés dans toute entreprise de plus de 1.000 salariés implantée dans au moins deux pays de l'UE afin de créer un " dialogue social transnational ". Depuis, 820 ont vu le jour, notamment chez Unilever , Siemens ou Renault .Mais, à raison d'une seule réunion obligatoire par an, leur rôle reste assez formel. Pour les syndicats, la proposition de la Commission, qui oblige notamment le management à mieux informer le CEE, ne va pas assez loin. " Il n'y a pas assez d'amélioration pour permettre d'anticiper et de gérer le changement ", a déclaré hier à La Tribune le secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats, Rainer Hoffman.UN PROJET TROP AMBITIEUXBusiness Europe (syndicat patronal européen) estime au contraire le projet trop ambitieux. Il " crée des difficultés importantes pour les entreprises et ne facilite pas le dialogue social ", assure la confédération patronale. " Nous allons essayer de le changer ", assure Jorgen Ronnest, de Business Europe. Le Parlement, qui dispose d'un pouvoir d'amendement égal à celui des ministres des Vingt-Sept, s'attend à un déferlement de lobbyistes. Sa position sera préparée par un conservateur britannique, et ancien dirigeant de l'industrie agroalimentaire, Philip Bushill-Matthews. Mais les socialistes ainsi que certains chrétiens-démocrates et libéraux réfléchissent à des changements favorables aux syndicats. Paris aura fort à faire...
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