" L'école ne réduit pas les inégalités : trop souvent on naît pauvre et on le reste ", déplorent les sénateurs Christian Demuynck (UMP) et Bernard Seillier (RDSE), respectivement président de la commission et rapporteur de l'étude intitulée " la lutte contre la pauvreté et l'exclusion : une responsabilité à partager ". Selon eux, loin de participer à leur réduction, l'école républicaine ne fait que reproduire " les inégalités de la société ", le système scolaire ne permettant " pas aux enfants de familles défavorisées de connaître des trajectoires d'ascension ­sociale ".Il y a pourtant urgence à réagir. Car aux cohortes sociales défavorisées " classiques ", bénéficiaires de minima sociaux, demandeurs d'emploi, personnes isolées, s'est aujourd'hui ajoutée cette nouvelle catégorie que sont " les travailleurs pauvres ".DES MESURES DE PREVENTIONBref, loin de se résorber, la pauvreté s'étend. Pour tenter de lutter plus efficacement contre celle-ci, le rapport préconise notamment de mettre fortement l'accent sur la prévention. En fixant notamment " des objectifs chiffrés en matière de réduction de l'échec scolaire ". Il suggère également de développer l'accompagnement personnalisé et l'accès aux droits sociaux des personnes en difficulté, et de favoriser l'insertion professionnelle notamment en simplifiant le système des minima sociaux afin de le rendre plus incitatif à la reprise d'emploi .