865 millions de dollars pour Gaza et la Cisjordanie

La réunion ministérielle d'hier, à Paris, sur le financement de l'économie palestinienne, a débouché sur une aide importante de la communauté internationale. La cinquantaine de pays et les six organisations internationales ont décidé du déblocage formel d'une aide de 865 millions de dollars pour Gaza et la Cisjordanie. Sur cette somme, 120 millions seront fournis par l'Union européenne, 100 millions par l'Arabie Saoudite, 90 millions par la Banque mondiale, 71 millions par les Etats-Unis et 51 millions par le Japon. La plus grande partie de cette aide économique financera des projets de voirie, de construction et de réfection du réseau routier. « Plus d'argent que prévu » pour les Palestiniens La semaine précédente, des sources proches du dossier évoquaient plus volontiers une aide globale pour 1996 comprise entre 500 millions de dollars et 620 millions de dollars. De fait, comme le soulignait à l'issue de la réunion le ministre norvégien des Affaires étrangères, Bjoern Tore Godal, « les Palestiniens obtiendront plus d'argent que prévu ». Une source de contentement pour Yasser Arafat, président de l'autorité palestinienne. Des membres de la délégation des ex-territoires occupés faisaient remarquer que la « communauté internationale n'avait pas tenu les engagements financiers qu'elle s'était pourtant engagée à verser depuis 1993 ». La difficulté d'identifier des projets de développement d'infrastructures clairement établis, mais aussi la lenteur du démarrage d'autres projets expliqueraient la frilosité des Occidentaux à verser plus rapidement les fonds promis à l'autorité palestinienne. Pourtant dans un document confidentiel, « The West Bank and Gaza : outlook for public investment and associated funding needs », rédigé par ses services, le « gouvernement palestinien » avait voulu convaincre du sérieux du chiffrage de ses besoins urgents d'investissements. « Ce rapport présente notre programme d'investissements publics, couvrant les trois prochaines années. Ce programme est évalué, approximativement, à 1,32 milliard dollars », expliquaient, en introduction, les rédacteurs de ce document. Un chiffre global qui cadre avec les déclarations d'Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères, qui représentait la France à la réunion de Paris : « Si on ajoute ces 865 millions de dollars aux sommes annoncées depuis 1993 et non encore utilisées - et qui s'élèvent à environ 500 millions de dollars -, nous arrivons à au moins 1,365 milliard de dollars que la communauté internationale s'est engagée à mobiliser pour la période allant de janvier 1996 à mars 1997 au service du développement palestinien. » Dans un entretien donné à La Tribune (datée du 8 janvier 1996), James Wolfenshon, président de la Banque mondiale, qui assistait à la réunion, avait fait du rendez-vous de Paris une conférence « déterminante ». Eric Revel
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