Des entreprises s'engagent en faveur du "oui"

Alors que le Medef s'est efforcé de ne faire que le service minimum en faveur du oui à la Constitution européenne pour ne pas renforcer le camp de ses opposants, une centaine de petites, moyennes ou grandes entreprises ont décidé de se mobiliser en faveur du oui au référendum du 29 mai.Ces sociétés estiment, dans un manifeste rédigé sous la houlette de l'Institut de l'entreprise et présenté hier par son président Michel Pébereau (président de BNP Paribas) que la France "commettrait une grave erreur en contrariant, pour cause de malaise existentiel", une construction européenne qui représente "le meilleur futur possible".Paix et prospérité.Insistant sur la paix et sur la prospérité apportées par l'Europe, tout en mentionnant la situation des personnes ou des entreprises en difficulté, Michel Pébereau a souligné que "dans la compétition mondiale, on voit bien que les grands acteurs sont les grands ensembles", comme le groupe Etats-Unis, Mexique, Canada, ou encore la Chine.Le manifeste estime "qu'un non au référendum n'entraînera probablement pas des conséquences négatives perceptibles dans l'immédiat", mais "cassera la dynamique dont nous avons collectivement tiré un profit considérable depuis quarante ans". "Une équipe qui se recroqueville en défense n'est pas assurée de ne pas encaisser de but mais elle est certaine de ne pas en marquer", indique-t-il. Pour le manifeste "le projet européen, qui n'est ni ultra-libéral ni collectiviste" mais simplement, "le meilleur projet pour notre avenir".Hier également paraissait un sondage réalisé par l'Ifop pour Fiducial auprès des très petites entreprises (moins de 20 salariés) d'où il ressort que les petits patrons sont plus partagés : 50 % d'entre eux affirment vouloir voter non contre 50 % qui se prononcent pour le oui. Le camp du oui a toutefois progressé, puisque début avril, les patrons de TPE se prononçaient à 54 % pour le non.En revanche, le vote sanction de ces patrons d'en bas à l'égard du gouvernement a bondi de douze points chez les partisans du non, passant à 53 %, contre 41 % à la mi-avril.R. J., avec AFP
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