La hausse des recettes fiscales allège le budget 2006

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Bonne surprise à Bercy. Hier, Jean-François Copé, le ministre délégué au Budget, a déclaré sur France 2 que le déficit budgétaire de la France en 2006 serait inférieur à toutes les estimations précédentes. " Selon nos renseignements, le déficit budgétaire de l'État devrait passer en dessous de 40 milliards d'euros en 2006 pour être compris entre 38 et 39 milliards d'euros. Il sera pour la première fois inférieur aux frais financiers de la dette ", a précisé le ministre à La Tribune.À titre indicatif, le déficit avait été fixé à 46,9 milliards d'euros en loi de finances initiale, avant d'être ramené à 42,4 milliards d'euros dans le collectif budgétaire. " Cette performance provient des efforts faits depuis quatre ans sur le plan budgétaire, à travers notamment les 127 audits réalisés depuis 2005. Notre réforme structurelle porte ses fruits ", explique le ministre qui évoque également les cessions immobilières de l'État qui permettraient de récolter 1 milliard d'euros en 2006-2007.SURPLUS DE 5 MILLIARDSLes recettes fiscales, dont le surplus a déjà été estimé à 5,1 milliards d'euros mi-novembre, apportent aussi leur écot. " Leur montant exact sera connu dans quelques semaines. Il faut un peu de temps pour retraiter les données de décembre, les entreprises s'étant acquitté à la fois de l'IS mais aussi de la TVA ", précise le ministre. En octobre, les rentrées fiscales ont progressé de 4,8 % sur un an, avec notamment une hausse de 5,3 % des recettes de TVA et de 11,9 % de celles de l'IS. Ces recettes seraient aussi dopées par la mesure obligeant les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard d'euros à verser à la fin décembre un dernier acompte trimestriel revu à la hausse. Selon le Medef, les 500 millions d'euros attendus par Bercy seraient sous-estimés. La croissance, dont le rythme serait compris entre 2 %-2,5 %, expliquerait aussi ce recul du déficit. " Au regard de ces chiffres, le déficit budgétaire ne représenterait plus 2,7 % du PIB comme prévu par Bercy mais 2,6 % ", estime Dominique Barbet chez BNP Paribas. Une performance que la France devra répéter si elle veut, comme Thierry Breton l'a promis, faire revenir l'endettement, actuellement de 64,6 %, sous les 60 % du PIB en 2010.