L'université, " priorité absolue "

La réforme des universités, dont le projet de loi préparé par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, est présenté ce matin en conseil des ministres, est bien le grand chantier prioritaire du quinquennat. " Nous allons rebâtir l'université française " , a lancé hier François Fillon après avoir fait le constat sévère que " depuis 25 ans, nos universités perdent des places dans les classements internationaux" , mais aussi que, " faute de courage, nous acceptons la sélection par l'échec plutôt que par l'orientation et le mérite ", ou que, " depuis 25 ans, la recherche scientifique s'éloigne de l'université pour tenter d'échapper à sa perte d'influence et à son manque de réactivité ".Cette réforme, dont le maître mot est " autonomie ", s'attaquera à la gouvernance des établissements en réduisant entre 20 et 30 le nombre des membres des conseils d'administration et en donnant des pouvoirs de gestion accrus aux présidents d'université, notamment pour choisir les enseignants. Par ailleurs, elle prévoit de donner des moyens supplémentaires aux 85 universités que compte le pays." La rénovation de l'Université française est une priorité absolue de mon gouvernement, a réaffirmé le Premier ministre. Je vous proposerai d'y consacrer 5 milliards d'euros d'ici à 2012 ", a-t-il déclaré hier, confirmant sur le plan budgétaire l'engagement pris par le chef de l'État.3 % DU PIB POUR LA RECHERCHEFrançois Fillon a aussi précisé les objectifs de cette réforme. Elle permettra de conduire " 50 % de notre jeunesse vers un diplôme de l'enseignement supérieur " , alors qu'actuellement, ce taux de réussite ne dépasse pas les 35 %. Elle tentera aussi de lutter contre l'échec massif en première année de licence, qui conduit plus de 60 % des étudiants à quitter leurs études sans diplôme en poche. Le chef du gouvernement n'a pas oublié la recherche, considérant que la part du PIB lui étant consacrée devait " tendre vers les 3 % ", contre seulement 2,18 % actuellement, soit un effort budgétaire de 5 milliards d'euros .
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