Début des négociations sur le marché du travail

Par latribune.fr  |   |  350  mots
Le coup d'envoi a été donné. Réunis hier, syndicats et patronat ont décidé de lancer une négociation unique sur la modernisation du marché du travail. Elle se déclinera en quatre chapitres : l'entrée dans l'emploi, l'évolution dans l'emploi, la sortie et le retour à l'emploi. Les thèmes sur lesquels les partenaires sociaux travaillent depuis octobre dernier dans le cadre de la délibération sociale (contrat de travail, assurance chômage et sécurisation des parcours professionnels) seront donc déclinés en fonction des différents temps de la vie du salarié.DES RENCONTRES REGULIERESSyndicats et patronat ont décidé de se réunir chaque vendredi matin du dernier trimestre, à partir du 7 septembre. Ils ont par ailleurs prévu une réunion le 16 juillet pour préciser les thèmes des quatre chapitres sur lesquels ils se sont mis d'accord. Cette première réunion amorce une négociation " difficile " à " l'enjeu majeur : développer l'emploi en conciliant les besoins des entreprises et les attentes des salariés ", a indiqué Denis Gauthier-Sauvagnac (Medef) au nom du patronat. Quant aux délais impartis par le gouvernement - les négociations doivent aboutir avant la fin de l'année -, " il se trouve qu'ils correspondent aux nôtres ", a-t-il assuré. " Les délais sont courts, mais nous nous mettons en situation d'avancer au mieux ", a observé de son côté Marcel Grignard (CFDT), qui espère, comme la CFTC et la CFE-CGC, que le gouvernement accepterait une rallonge si un accord semblait possible en fin d'année.Pour Maryse Dumas (CGT), " l'enjeu est différent, voire opposé, pour les syndicats et le patronat ", les premiers voulant " des droits nouveaux pour les salariés " et le second " faciliter les conditions de licenciement ". Mais " le patronat sait que [le cas échéant] le gouvernement sera à son écoute et fera une loi. Face à un front uni Medef-gouvernement, il y a besoin d'un front uni syndical " , a-t-elle ajouté. Plutôt optimiste, Alain Lecanu (CFE-CGC) a jugé qu' " il n'y a jamais eu une envie de négocier à un rythme aussi soutenu ".