Le pouvoir d'achat obsède les députés UMP

Nicolas Sarkozy en fait-il assez sur le pouvoir d'achat ? Personne, dans la majorité, n'oserait dire que le chef de l'État commence, sur ce thème, à décevoir les Français, comme en témoignent les derniers sondages. " Ce n'est pas qu'il n'en fait pas assez, c'est qu'il faut en faire encore plus ", affirme Frédéric Lefebvre, secrétaire national à l'économie à l'UMP et député des Hauts-de-Seine, chargé par le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, d'animer un groupe de travail sur le pouvoir d'achat.Trente députés participent à ce groupe de travail. " Chacun d'entre eux est prié de travailler sur un thème précis pour faire des propositions concrètes qui trouveront une traduction dans les prochains textes examinés à l'Assemblée nationale, et notamment dans la loi de modernisation de l'économie ", explique Frédéric Lefebvre.PRESERVER LA DEPENSE PUBLIQUEUne vingtaine de thèmes ont été retenus. Par exemple, l'amélioration de la PPE revient à Pierre Méhaignerie, la participation, l'intéressement et les stock-options pour tous à Patrick Ollier et Bruno Lemaire, le contrat de travail et les heures supplémentaires à Chantal Brunel, le pouvoir d'achat des fonctionnaires à Georges Tron, le logement à Marc-Philippe Daubresse, le travail du dimanche à Richard Maillé, etc. " Sur chaque thématique, je leur demande qu'on soit à même de faire une proposition concrète qui coûte le moins possible aux finances publiques et soit le plus porteur de pouvoir d'achat pour les salariés ", poursuit le député des Hauts-de-Seine, en mettant en avant qu'il a réussi à faire adopter une dizaine d'amendements qui vont dans ce sens lors de la discussion des derniers textes au Parlement. Par exemple, la prolongation au 30 juin 2008 pour le rachat des jours RTT ou encore le lissage du dépôt de garantie sur la durée du bail.Pour mieux illustrer sa volonté de faire bouger les choses, Frédéric Lefebvre s'apprête à déposer une proposition de loi " tendant à la prise en charge du contrat de services de communication électronique des salariés par l'employeur ". Il s'agirait en clair de faire payer par l'employeur l'abonnement au téléphone portable et à Internet de ses salariés. " Cela représenterait une somme en moyenne de 327 euros par an, qui viendrait soutenir le pouvoir d'achat, sans augmentation de la dépense publique. " Les employeurs, assure-t-il, y trouveraient leur compte puisque la prise en charge de l'abonnement téléphonique et d'Internet serait une charge fiscalement déductible de l'impôt sur les sociétés.
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