L'ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHELa France devra se donner les moyens pour que tout élève maîtrise, avant la fin de la sixième, le français, la lecture, l'écriture, le calcul, l'anglais, le travail de groupe et l'informatique. La commission Attali propose également la création de dix grands pôles d'enseignement supérieur et de recherche autour de dix campus. Le coût de ces campus s'élèverait à 10 milliards d'euros, à engager sur sept ans, le financement privé pouvant atteindre 80 %. Enfin, les crédits de recherche seraient concentrés sur les meilleurs laboratoires et les meilleurs programmes, afin de redonner à la France toutes ses chances d'occuper une place de premier rang dans les secteurs d'avenir, comme le numérique, la santé, la biotechnologie.L'URBANISMELa commission envisage la mise en chantier de dix Écopolis d'au moins 50.000 habitants, intégrant les technologies vertes et de communication. Toujours sur ce thème, elle propose de mettre en place les infrastructures nécessaires (ports, aéroports...) et d'accroître l'offre et la qualité des logements sociaux.LE NUMERIQUELa commission suggère d'" entreprendre dès maintenant la mise en place du très haut débit pour tous, à domicile, dans l'espace numérique de travail et dans l'administration ".LES PME Les délais de paiement par l'État et par les grandes entreprises seraient réduits à un mois à compter de la livraison et à dix jours pour la TVA Un statut fiscal simplifié serait instauré pour les entreprises qui réalisent moins de 50.000 euros de chiffre d'affaires par an. La création d'une agence serait également envisagée pour guider dans un premier temps les PME de moins de vingt salariés dans toutes leurs démarches administratives.LA MODERNISATION DES RELATIONS SOCIALESDans les entreprises, l'essentiel des décisions sociales est renvoyé à la négociation, avec la modernisation des règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales. Attali veut aussi imposer à toutes les entreprises et les collectivités publiques de présenter chaque année un bilan de la diversité par âge, par sexe et par origine.LA REDUCTION DU COUT DU TRAVAILPour fluidifier le marché du travail, outre l'ouverture des professions réglementées et le soutien à la mobilité géographique, une partie des cotisations sociales serait transférée vers la contribution sociale généralisée (CSG) et la TVA. Chaque salarié aurait le choix de poursuivre une activité sans aucune limite d'âge et pourrait bénéficier, à compter de soixante-cinq ans, d'une augmentation de sa retraite. Les obstacles aux cumuls emploi-retraite seraient levés et les dispositifs de préretraite supprimés. Les commerçants et les fournisseurs indépendants seraient incités à prendre part efficacement à la concurrence. Parallèllement, serait restaurée la liberté des prix et de l'installation de tous les acteurs de la distribution, de l'hôtellerie et également du cinéma.LA FORMATIONComme annoncé dans La Tribune le 13 novembre, il est impératif de considérer la formation de tous les chercheurs d'emploi comme une activité nécessitant rémunération sous forme d'un contrat d'évolution et de sécuriser la rupture amiable du contrat de travail.LES SERVICES PUBLICSAfin d'en améliorer l'efficacité, des agences seraient mises en place pour les principaux services au public et chaque service public serait évalué, comme les écoles et les administrations, par des organismes indépendants. Le renforcement des régions et des intercommunalités, en faisant progressivement disparaître en dix ans l'échelon départemental, permettrait d'atteindre cet objectif.Ces propositions s'inscrivent dans un cadre budgétaire somme toute limité, la baisse dès 2008 de la part des dépenses publiques dans le produit intérieur brut étant impérative. Cette réduction devra atteindre 1 % du PIB à partir de 2009, soit 20 milliards d'euros de moins par rapport à la tendance par an, sur une période de cinq ans.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:55

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