"Au mois de novembre, il y a eu 50 % des entreprises de plus de dix salariés qui ont utilisé la disposition en faveur des heures supplémentaires. [...] Au mois d'octobre, elles étaient 40 %. On va monter en puissance", a-t-il également indiqué. Un enthousiasme partagé par Christine Lagarde qui s'est dit elle aussi "convaincue" qu'"on aura un chiffre en augmentation au mois de décembre, tout simplement parce qu'un certain nombre d'entreprises ont eu un peu de difficultés à mettre cela en oeuvre tout de suite". La ministre a également précisé qu'on connaîtra aujourd'hui le nombre exact d'heures supplémentaires effectuées depuis l'entrée en vigueur du nouveau dispositif "heures sup", le 1er octobre dernier. Difficile de connaître le véritable impact du dispositif sans tenir compte de la déclaration du quatrième trimestre 2007 de quelque 1,2 million d'entreprises de moins de 10 salariés qui déclarent trimestriellement leurs cotisations.Difficile également de mesurer l'"effet d'aubaine" pour celles qui voient les rémunérations de ces heures sup exonérées de cotisations sociales salariales et de réduction forfaitaire de cotisations patronales.TRANSPARENCEComptabiliser le nombre d'heures supplémentaires véritablement réalisées dans les entreprises est un travail de titan. À la fin des années 90, Jean Mattéoli, président du Conseil économique et social, évaluait à 1,2 milliard le nombre d'heures supplémentaires réalisées dans le pays. C'était avant la mise en place des 35 heures. Aujourd'hui, il est difficile d'évaluer le volume réel des heures supplémentaires, un certain nombre d'entre elles n'étant pas déclarées comme telles. L'inspecteur du travail Gérard Filoche estime même qu'"une entreprise sur deux ne les déclare pas". Avec le nouveau dispositif, les chefs d'entreprise ont tout intérêt à les déclarer, ce qui aura au moins le mérite de faire sortir de l'ombre des heures sup jusqu'à présent non comptabilisées.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:55

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