Les élus UMP : " Aller plus loin, plus vite, plus fort"

Le climat se tend entre le gouvernement et sa majorité, à quelques semaines des municipales. Les élus UMP estiment qu'ils ne sont pas assez consultés et entendus sur la conduite de la politique économique et sociale et le font savoir. Déjà la semaine dernière, un vent de fronde s'était levé dans les rangs de l'UMP à l'occasion de la remise du rapport Attali sur la croissance. Les députés ont peu apprécié certaines propositions du rapport, tels la déréglementation de certaines professions ou la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Ils sont de nouveau montés au créneau hier, lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée. Son président, Jean-François Copé, a rappelé qu'il jugeait ces pistes de réforme " inacceptables ".À cela s'ajoute le malaise de la majorité devant la montée des revendications sur le pouvoir d'achat, thème sur lequel le candidat Sarkozy avait bâti sa campagne présidentielle. " Nous voulons aller plus loin, plus vite, plus fort ", a affirmé hier Frédéric Lefebvre, député UMP des Hauts-de-Seine, co-animateur, avec le député du Val-d'Oise Jérôme Chartier, d'un groupe de travail sur le pouvoir d'achat, réunissant une trentaine de députés.Alors que le Parlement vient de voter une deuxième loi sur le pouvoir d'achat, après la loi Tepa de l'été dernier, offrant notamment aux salariés la possibilité de se faire racheter leurs jours de RTT par leurs employeurs jusqu'au 31 décembre 2009, les députés UMP formulent de nouvelles propositions. Ils veulent les faire voter rapidement, soit dans le cadre d'une niche parlementaire, soit par voie d'amendements au projet de loi de modernisation économique prévu au printemps au Parlement.MODULER LES EXONERATIONS DE CHARGESIls suggèrent notamment d'" encourager l'augmentation de la rémunération des salariés à temps partiel " en modulant les exonérations de charges : pour un salarié rémunéré à temps partiel sur la base du Smic, l'employeur ne toucherait plus d'allégements. En revanche, il bénéficierait du maximum des exonérations s'il rémunère son salarié à temps partiel au Smic majoré de 20 %.Autres propositions : faire prendre en charge par l'employeur l'abonnement téléphonique et Internet de leurs salariés ou encore mettre fin au système actuel de blocage obligatoire de la participation pendant cinq ans.
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