Petit geste pour les fonctionnaires

Le gouvernement a fait hier un geste en direction des fonctionnaires, qui se sont mobilisés sur les salaires à deux reprises, le 20 novembre 2007, puis le 24 janvier. Leministre du Budget et de la Fonction publique, Éric Woerth, a en effet proposé, dans un courrier adressé aux syndicats, une augmentation de 0,5 % du point d'indice (qui sert de base au calcul du traitement des fonctionnaires) au 1er mars 2008, ce qui représente 354 millions d'euros. Ce geste est qualifié par Éric Woerth, dans un entretien au Figaro, d'offre "compatible avec le budget voté, donc avec notre trajectoire de désendettement, mais qui tient compte de la priorité que nous accordons au pouvoir d'achat". DES DISCUSSIONS BILATÉRALES DÈS VENDREDI Il n'est toutefois pas à la hauteur des attentes des syndicats qui souhaitaient que cette augmentation compense l'inflation, estimée à 1,6 % en 2008 par le gouvernement. Les fédérations de fonctionnaires CGT, CFDT et FSU ont déjà fait savoir qu'elles jugeaient la proposition très insuffisante. "Ce n'est pas recevable. Ce ne peut être sérieusement une entrée véritable en négociation. Pour nous, le gouvernement doit revoir sa copie au plus vite", a déclaré hier Jean-MarcCanon (CGT). Les discussions bilatérales avec les syndicats qui doivent démarrer vendredi pour aboutir à une réunion conclusive le 18 février risquent d'être tendues. Ce "0,5%" traduit également la volonté du gouvernement de ne pas donner suite à la demande récurrente des syndicats d'une augmentation générale des traitements des fonctionnaires, dont la dernière en date remonte à février 2007 (+ 0,8 %). Le ministre l'a redit hier matin sur Radio Classique, il est très attaché à ce que le traitement indiciaire des 5,2 millions de fonctionnaires, "qui n'est pas uniquement le point d'indicemais aussi la prise en compte de l'ancienneté, une évolution automatique des rémunérations", couvre au moins l'inflation, voire aille plus loin. C'est pourquoi il indique dans Le Figaro que "l'effort de l'État en 2008 représentera en moyenne une progression de 3,7 % de la rémunération des fonctionnaires. Cela inclut une hausse de 0,5 % du point d'indice le 1er mars, soit 354 millions d'euros, 1,6 milliard pour l'ancienneté, 403 millions de mesures catégorielles, dont 225millions au titre de l'"intéressement" au non-remplacement d'un agent sur trois, 335 millions pour les heures sup et 280 millions pour la monétisation des comptes épargne temps et la nouvelle garantie individuelle du pouvoir d'achat".Cette prime, versée dans l'année, sans démarche particulière, sera en quelque sorte un rattrapage salarial pour les fonctionnaires d'État qui ont été moins revalorisés que l'inflation entre 2003 et 2007.
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