L'Élysée souhaite améliorer le taux d'emploi des seniors

Il semble difficile d'allonger régulièrement la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein, au-delà des 40 annuités actuellement nécessaires, alors que le taux d'emploi des 55-64 ans ne s'élève en France qu'à 38,1 % (contre 43,6 % pour la moyenne des pays de l'Union européenne). Cette contradiction, déjà mise en avant par les organisations syndicales, est aujourd'hui partagée au sommet de l'État.Pour faire face aux déficits des régimes de retraite liés à l'allongement de la durée de la vie, le conseiller social de l'Élysée, Raymond Soubie, a rappelé vendredi sur i-Télé qu'il y avait trois moyens : " Le premier, c'est de baisser le niveau des retraites, c'est difficile ; le second, c'est d'augmenter les prélèvements obligatoires sur les actifs, ce n'est pas simple à cause du pouvoir d'achat ; le troisième, c'est de travailler plus longtemps. " C'est sur cette troisième voie, choisie par la quasi-totalité des pays d'Europe, que la France a choisi de s'orienter progressivement depuis 2003. " Simplement, et les syndicats ont raison de le dire, nous avons un taux d'emploi des seniors très faible ", a souligné le conseiller social de Nicolas Sarkozy. Il faut trouver " comment améliorer l'emploi des seniors de telle manière qu'il y ait la possibilité de travailler plus longtemps ", a-t-il conclu.L'Elysée exclut ainsi, à ce stade, la proposition de la présidente du Medef de relever l'âge légal de la retraite à 62 ou 63 ans (lire " La Tribune " du 8 février).UN SYSTEME DE BONUS-MALUS EN VU" Si nous voulons augmenter le taux d'activité de ceux qui sont aujourd'hui âgés de plus de 55 ans, la meilleure façon est de repousser l'âge légal de départ à la retraite ", avait déclaré Laurence Parisot. Cette piste avait déjà été écartée par le ministre du Travail et de la Solidarité (voir " Les Échos " du 14 février) , dont l'objectif est de relever l'âge réel de départ à 60 ans, alors que les salariés partent aujourd'hui, en moyenne, avant 59 ans. Pour inciter les entreprises à garder et à embaucher des seniors, le gouvernement réfléchit à un système de bonus-malus, en agissant sur les charges de l'employeur.
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