La consultation à 23 euros attendra

La revalorisation de la consultation des médecins généralistes n'entrera pas en vigueur avant l'été, comme ces derniers l'avaient escompté l'an dernier. En avril 2007, les syndicats de médecins participant à la " convention " au côté de l'assurance-maladie avaient conclu une hausse du tarif de 22 à 23 euros au 1 er juin 2008, sous conditions. Les praticiens devaient en contrepartie s'impliquer dans le programme de maîtrise médicalisée (baisse des prescriptions de certains médicaments et d'arrêts de travail). Pourtant, cette revalorisation n'interviendra au plus tôt qu'au 1 er septembre 2008, mais pourrait aussi attendre 2009.INTEGRER DEUX NOUVEAUX SYNDICATSUne réunion conventionnelle, réunissant l'assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux, se tiendra le 28 février prochain. L'objectif premier de cette rencontre est d'étudier l'intégration au sein de la convention de deux nouveaux syndicats (MG France et la FMF). Mais les représentants des médecins espèrent bien avancer sur le dossier des honoraires. " Quand bien même nous nous mettrions d'accord dès le 28 février, la loi de financement de la Sécurité sociale [LFSS] 2008 a instauré un délai d'observation d'au moins six mois après signature de l'avenant pour appliquer la hausse de la consultation ", explique Michel Chassang, président du syndicat CSMF. Théoriquement, il pourrait s'y ajouter un délai d'un mois, dont bénéficient les syndicats pour déclencher leur droit d'opposition. S'y ajoute encore le délai de publication de la revalorisation à 23 euros par le ministère de la Santé.Surtout, si les dépenses d'assurance-maladie dérapaient au point de risquer une intervention du comité d'alerte (ce qui a été le cas l'an dernier), la hausse des honoraires des médecins généralistes serait encore reportée au 1er janvier de l'année suivante. " Étant donné le rythme des dépenses de santé, le comité d'alerte a toutes les chances d'intervenir en 2008 comme en 2007, pronostique Martial Olivier-Koehret, président de MG France. Nous n'attendons donc pas d'augmentation de tarifs dans le champ conventionnel. En revanche, nous avons porté devant les tribunaux un combat sur l'équité tarifaire afin que les généralistes obtiennent autant que les spécialistes. "Depuis 2007, les généralistes sont effectivement devenus des spécialistes en médecine générale, afin de redonner de l'attractivité à la profession. " 40 % des postes en médecine générale en 3e cycle d'étude sont laissés vacants, et parmi les étudiants qui choisissent la médecine générale, la moitié ne s'installent jamais et préfèrent devenir médecins salariés, poursuit le président de MG France. Si rien ne change, de 50.000 généralistes aujourd'hui, on tombera à 31.000 en 2025. "
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