Un mandat marqué par de forts investissements

Sauront-ils maintenir le niveau des investissements de la mandature qui s'achève ? " Alors que les dépenses de fonctionnement progressent de façon assez linéaire depuis 2000, les dépenses d'investissement hors dette ont enregistré une progression particulièrement dynamique, révélatrice du niveau record en équipement du mandat ", affirme Dexia Crédit Local, dans sa note de conjoncture publiée hier. Ce n'était pas le cas de la mandature précédente, celle courant de 1995 à 2001, où le montant total des investissements s'était affiché en repli par rapport à celui de la mandature 1989-1995.À l'époque, priorité avait été donnée à l'amélioration des ratios budgétaires.Les maires sortants, eux, ont massivement investi : " Le cumul en euros constants des investissements communaux s'établit pour l'actuel mandat à 152 milliards d'euros, ce qui constitue un record, même si on le corrige de l'impact de l'allongement d'un an du mandat ", analyse Dexia Crédit Local, selon lequel " en un mandat les communes ont réalisé l'équivalent de 40 % des investissements annuels réalisés en France par l'ensemble des acteurs économiques ".MARGE DE MANOEUVRE APPRECIABLECet effort n'a pas empêché les équipes municipales en place de maintenir de bons ratios, avec un taux d'autofinancement supérieur à 50 %, et un recours maîtrisé à l'endettement. Il faut dire que les recettes courantes, constituées notamment du produit des quatre taxes directes locales, ont progressé plus vite que les dépenses de fonctionnement. Les communes, dans leur ensemble, ont donc pu se constituer une épargne et disposer d'une marge de manoeuvre appréciable pour investir.Globalement, le poids de la dette des communes dans le PIB s'affiche en repli, à 2,9 % du PIB fin 2007, contre 3,9 % en 1987. Ces évolutions globales masquent bien sûr d'importantes disparités. Ainsi, pour les villes de plus de 100.000 habitants, la dette représentait en 2005 entre 0 et 23 années d'épargne, tandis que le poids des charges d'intérêt s'étalait de 0 % à 8 % des dépenses de fonctionnement.Dexia Crédit Local pointe par ailleurs " l'effet de substitution " qui s'est opéré entre les dépenses communales et celles des intercommunalités, contestant ainsi l'idée fort répandue que l'essor de l'intercommunalité aurait entraîné une dérive des dépenses de fonctionnement.
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