Le Centre national de la recherche scientifique est actuellement organisé autour de six départements scientifiques, qui regroupent souvent plusieurs disciplines, et deux instituts nationaux pour la physique nucléaire et les sciences de l'univers. Le " Plan stratégique Horizon 2020 " adopté hier prévoit que " toutes les disciplines actuellement représentées au CNRS ont vocation à y rester et à se structurer en instituts ", a indiqué le CNRS. Il doit redéfinir les relations entre le plus gros organisme de recherche français et les universités qui deviendront autonomes, et renforcer " la dimension pluridisciplinaire au niveau de la direction générale ". Le périmètre et l'organisation des instituts seront précisés dans un contrat qui sera signé avec l'État d'ici à la fin de l'année.La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, s'est félicitée de l'adoption d'une réforme " qui prend acte de la structuration en instituts disciplinaires, qui était attendue et qui est nécessaire ". La restructuration du CNRS complète la réforme de la recherche, après l'adoption l'été dernier de la loi sur l'autonomie des universités et la réorganisation en huit instituts de l'Inserm (recherche médicale).UNE " PETITE VICTOIRE TACTIQUE "Membre du collectif de chercheurs " Sauvons la recherche ", Alain Trautmann a estimé que le gouvernement avait remporté " une petite victoire tactique " mais qu' " il [était] indéniable qu'il y avait des reculs " par rapport à la première mouture du projet qui visait selon lui, " à démanteler le CNRS ". Il a appelé les chercheurs à rester mobilisés, notamment sur la question du budget et des postes, ainsi qu'à l'occasion de la définition du périmètre et de l'organisation de chaque institut. Entre cent et cent cinquante chercheurs étaient présents hier matin dans la cour du siège du CNRS à Paris pour protester contre l'adoption du plan.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:35

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