Les salariés de la chimie expriment majoritairement une forte aspiration à la réduction du temps de travail, mais plébiscitent surtout la semaine de quatre jours, dans leurs réponses à une enquête de la CFDT et du CNRS publiée jeudi. Une écrasante majorité (86 %) du million de salariés du secteur aspirent à une « forte » réduction du temps de travail (RTT) qu'ils jugent désormais incontournable. La semaine de quatre jours est « plébiscitée » par l'ensemble des catégories socioprofessionnelles (75 %), surtout par les cadres. Convaincus qu'une RTT ne va pas sans une modification de l'organisation du travail, 79 % se disent prêts à accepter un aménagement des horaires de travail, mais sous certaines conditions. S'ils sont prêts à accepter le travail en horaires décalés (50 %) ou en équipes de jour (47 %), les salariés rejettent le travail de nuit, le samedi et le dimanche. Quant à l'annualisation du temps de travail en contrepartie d'une réduction du temps de travail, elle fait peu d'adeptes dans le secteur de la chimie : seulement 31 % en accepte le principe. En revanche, sur la compensation salariale, les réponses montrent que les positions des salariés laissent une certaine marge de manoeuvre à la négociation. En cas de RT, les salariés sont majoritairement (55 %) pour une « redistribution salariale » en faveur des salaires les plus faibles. Ces derniers ne devraient « pas connaître de perte de pouvoir d'achat, contrairement aux salaires les plus élevés », estiment-ils.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:50

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