La fièvre aphteuse aux frontières de l'Union européenne

La fièvre aphteuse est de retour aux frontières de l'Union européenne : des foyers sont apparus dans le sud-est de l'Albanie, touchant 400 bovins, tandis que quelques cas étaient repérés en Thrace turque, selon l'Office international des épizooties (OIE). Afin d'empêcher la propagation de cette maladie - qui ne se transmet pas à l'homme mais qui est extrêmement contagieuse et est susceptible de contaminer un cheptel entier en quelques jours -, une campagne de vaccination va être lancée dans la région albanaise touchée. Le Cneva (Centre national d'études vétérinaires et alimentaires) possède l'une des trois banques d'antigènes en Europe. Il a remis à la société pharmaceutique Rhône Mérieux 200.000 doses d'antigènes afin qu'elle puisse fabriquer des doses de vaccins. Il est prévu de vacciner 150.000 animaux dans les districts situés à proximité de Drithas, premier village touché en Albanie. Dans l'Union européenne, les animaux ne sont plus vaccinés contre la fièvre aphteuse depuis 1992. En France, le dernier cas remonte à 1981. Cette maladie peut se propager par de multiples voies, y compris par les airs. Elle frappe aussi bien les porcs que les ruminants. En Albanie, le premier cas de fièvre aphteuse a été observé sur un bovin le 3 mai dernier dans une ancienne ferme d'Etat située à Drithas, non loin de la Grèce et de la Macédoine. Au 1er juin, la maladie avait atteint sept autres villages situés dans une zone d'environ dix kilomètres. L'Albanie a récemment importé de grandes quantités de viande congelée de boeuf et de buffle en provenance de pays non indemnes de fièvre aphteuse. Il est très possible, selon l'OIE, que les déchets de ces viandes aient été consommés par des porcs qui auraient été ainsi infectés avant de contaminer des bovins. Des recherches sont menées pour comprendre comment la fièvre aphteuse est arrivée en Turquie. Des transports illégaux d'animaux pourraient être en cause.
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