Nouveau revers électoral pour le parti du chancelier Gerhard Schröder

Encore un mauvais dimanche électoral pour le parti du chancelier Gerhard Schröder. La coalition rouge-verte du SPD (socialistes) et des Verts a perdu hier d'une courte tête la majorité au parlement du Land de Schleswig-Holstein sur lequel elle règne depuis 1988.Ce scrutin avait valeur de test de popularité pour le gouvernement. Soutenue par les milieux économiques, l'opposition chrétienne-démocrate (CDU) jubile, en devenant le premier parti du Land avec un score d'environ 40 % (chiffres non encore définitifs), gagnant quelque 5 points par rapport à la dernière élection. Son allié du Parti libéral (FDP) obtient 7 % des voix. Le SPD recule à 38,1 %, perdant 5 points par rapport à 2000. Les Verts enregistrent une très légère progression à 6,4 %.Si ces résultats se confirment, l'alliance CDU-FDP obtiendrait tout juste 35 sièges, majorité requise pour gouverner le Land. Sinon, l'arbitre de l'élection serait le parti indépendant SSW (3,8 % des suffrages), représentant la minorité danoise.Bilan désastreux. En toute hypothèse, le résultat d'hier signifie un cuisant échec pour le chancelier Schröder, qui s'était déplacé en personne la semaine dernière pour soutenir la ministre-présidente sortante, Heide Simonis. La popularité de celle-ci n'a pas pesé face à un bilan économique désastreux en termes de chômage et de dette. Il s'agit a contrario d'une bouffée d'air frais pour la responsable de la CDU, Angela Merkel, qui conforte sa place de candidate officieuse de l'opposition lors des élections législatives de septembre 2006.Rendez-vous en mai. Un autre rendez-vous électoral de plus grande ampleur est attendu en mai avec le renouvellement du Parlement du puissant Land industriel de Rhénanie du Nord-Westphalie, autre fief du SPD. Pour le moment, la mauvaise série continue pour l'alliance SPD-Verts après plusieurs déroutes électorales l'an dernier sur fond de contestation populaire face à la réforme Hartz IV du marché du travail.Cette fois encore, rien ne semblait jouer pour un vote de soutien à la coalition au pouvoir à Berlin. Le premier effet des réformes Hartz est de faire grimper en flèche le nombre de chômeurs. En janvier, la barre des 5 millions a été franchie et le ministère de l'Economie se prépare à annoncer un nouveau record à près de 5,2 millions de sans-emploi en février. L'année 2005 sera décisive au plan économique alors que le pays a frisé la récession fin 2004. La Bundesbank a ainsi été amenée à revoir sa prévision de croissance à 1 % cette année, alors que le gouvernement table toujours sur 1,6 %.La coalition au pouvoir a sans doute aussi souffert de la récente affaire des visas trop généreusement accordés entre 2000 et 2002 à des centaines de milliers de touristes, surtout à des Ukrainiens, qui a mis Joschka Fischer, ministre des Affaires étrangères et chouchou de la classe politique, sur la sellette.Jean-Philippe Lacour, à Berl
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