Le sommet de George W. Bush et Vladimir Poutine à Bratislava, en Slovaquie, a consacré le refroidissement entre Moscou et Washington. George W. Bush a, comme il l'avait annoncé, fait part de sa "préoccupation" à Vladimir Poutine sur l'état de la démocratie en Russie. "Les démocraties reflètent toujours la culture et les traditions d'un pays, je le sais, mais elles ont certaines choses en commun : elles ont l'Etat de droit, la protection des minorités, une presse libre et une opposition politique viable", a expliqué le président américain au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue russe.Le président russe, qui avait annoncé qu'il n'accepterait pas qu'on lui fasse de leçon, a répliqué que "la démocratie ne doit pas conduire à la destruction de l'Etat et à l'appauvrissement de la population". "La démocratie, ce n'est pas l'anarchie et le tout-permis", a déclaré Vladimir Poutine, visiblement tendu. Deux sénateurs influents, le républicain John McCain et le démocrate Joseph Libierman ont récemment introduit une résolution au Congrès pour que la Russie soit suspendue du G8, "jusqu'à ce que le gouvernement russe mette fin à son assaut contre la démocratie et la liberté". La résolution n'a pour l'instant le soutien que de cinq autres élus. Mais pour Moscou, qui assure la présidence du G8 l'an prochain, le message est très clair.Déclaration commune. Les Etats-Unis se sont engagés par ailleurs à coopérer avec la Russie pour la faire entrer cette année dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), selon une déclaration commune : "Les Etats-Unis et la Russie sont décidés à travailler ensemble pour achever leurs négociations bilatérales pour l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce en 2005", indique le texte de la déclaration. L'entrée à l'OMC, qui dépend aussi de l'Union européenne, est pour Poutine, depuis son arrivée au Kremlin en 2000, un objectif prioritaire, alors que la Russie est le seul grand pays à ne pas en être membre.X. H.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:17

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