Le Club de Paris s'est engagé à annuler 36,2 milliards de dollars de dette en 2004

L'année 2004 restera comme une année faste pour le Club de Paris. Ce groupe informel de créanciers publics, dont Jean-Pierre Jouyet assure la présidence depuis 2000, a traité l'an dernier l'équivalent de 48,7 milliards de dollars de dettes et s'est engagé à en annuler 36,2 milliards. Il faut remonter aux annulations de dettes massives dont ont bénéficié l'Egypte et la Pologne en 1991, ou la Russie en 1996, pour retrouver des montants similaires.En 2004, c'est évidemment l'Irak qui fait la différence. Après de longues négociations entre les Etats-Unis et les principaux bailleurs européens, le Club de Paris a accepté d'alléger 80 % de la dette irakienne. L'accord conclu le 21 novembre dernier prévoit une réduction de dette de 29,7 milliards de dollars en plusieurs étapes et un rééchelonnement de dette portant sur 7,4 milliards (voir ci-contre).Le Club de Paris a également poursuivi ses efforts en faveur des pays les plus démunis, dans le cadre de l'initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE). Une dizaine de pays, essentiellement africains, ont bénéficié d'un allégement portant sur 10,1 milliards de dollars.La première réunion du Club de Paris avec un pays débiteur eut lieu en 1956, lorsque l'Argentine accepta de rencontrer ses créanciers publics à Paris. Depuis, le Club de Paris a conclu 386 accords d'allégement ou de restructuration de dette avec 80 pays. Le montant total de dette couvert par ces accords s'élève à 468 milliards de dollars depuis 1983. Les pays créanciers ont beau se réunir dix à onze fois par an à Paris, le Club de Paris reste strictement informel.X. H.
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