Le FMI réviserait à la baisse la croissance de la zone euro

Il fut un temps où les premières fuites concernant le rapport de printemps du Fonds monétaire international (FMI) provenaient d'Italie mais cette année c'est, selon l'AFP et l'agence Bloomberg, une "source proche de la délégation allemande au FMI" qui a indiqué que le Fonds maintiendrait sa prévision de croissance mondiale à 4,3 % pour cette année. A l'inverse, le rapport, qui doit être officiellement publié aujourd'hui, ne tablerait plus pour la zone euro que sur une croissance de près de 1,5 % en 2005 contre 2 % en 2004 et surtout contre une première prévision de 2,2 % à l'automne dernier. Si le FMI semble être très pessimiste pour l'Allemagne (moins de 1 % de croissance en 2005 contre 1,6 % en 2004), il demeure optimiste pour la Chine avec une fourchette comprise entre 7,5 % et 8,5 % pour la croissance du PIB.Selon l'AFP, la source allemande "a fait valoir que la croissance mondiale continuait à profiter de la vigueur de l'activité en Chine et aussi aux Etats-Unis". Elle serait également optimiste "concernant les marchés des changes en pronostiquant un rééquilibrage avec une remontée prochaine du taux de change du dollar par rapport à l'euro".Cours du brut. Ce pronostic sur l'évolution des monnaies n'empêchera pas la question des changes de figurer en bonne place des discussions du G7 qui se tiendra en fin de semaine à Washington en marge de la réunion de printemps de la Banque mondiale et du FMI. Alors que les Etats-Unis pourraient adopter un ton plus conciliant après la réduction en février de leur déficit commercial avec la Chine (lire ci-dessus), les Européens vont hausser le ton à propos de la monnaie chinoise.Hier à Luxembourg, le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Junker, qui est aussi président en exercice de l'Union européenne, a d'ailleurs lancé un premier avertissement implicite à Pékin. Selon lui, les ministres européens des Finances estiment qu'une "appréciation ordonnée" des monnaies asiatiques est "absolument nécessaire". Le taux de change du yuan fluctue depuis 1994 dans une marge très étroite de 8,276 à 8,28 pour un dollar américain et l'Union européenne estime visiblement qu'il est temps pour Pékin de laisser filer sa monnaie. De son côté, le gouvernement chinois, qui ne sera pas représenté au G7, entend bien respecter son propre calendrier.Par ailleurs, le G7 devrait aussi se pencher sur l'évolution des cours du brut. "Nous ne devons pas laisser les régions vulnérables être frappées [par la hausse des cours du pétrole] et affecter ainsi l'économie mondiale" a ainsi déclaré le ministre japonais des Finances, Sadakazu Tanigaki.A. B. E.
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