L'incertitude paralyse l'économie italienne
Le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, se présentera cet après-midi devant les deux Chambres du Parlement, avant d'être l'objet demain jeudi d'un vote de confiance de sa majorité, en voie de déliquescence après la récente débâcle aux élections régionales. La crise gouvernementale, qui dure depuis trois semaine, menace ainsi de retarder l'adoption de nombreuses mesures économiques.Le vote du décret-loi sur la "compétitivité" devant soutenir les entreprises, notamment celles du sud du pays, prévu demain au Sénat, après avoir déjà été renvoyé, sera "probablement reporté à la semaine prochaine". Et encore, si de nouvelles élections législatives ne sont pas convoquées pas d'ici là, c'est-à-dire si le Président de la République, Carlo Azeglio Ciampi, ne dissout pas le Parlement, considérant impossible pour le cabinet Berlusconi de continuer à gouverner."Notre pays a pour mille raisons fait de la culture de l'urgence sa façon de fonctionner", se lamentait hier le président de la Confindustria, le patronat italien, Luca Cordero di Montezemolo, soulignant l'habitude de "vivre toujours des urgences de partis plus que politiques". Sur la perspective d'un nouveau gouvernement Berlusconi, Montezemolo, également président du principal groupe industriel du pays, la Fiat, s'est contenté de dire qu'il "observait" la situation. L'issue de la crise politique est en effet encore incertaine.Exigeances. Alliance nationale (AN), un des cinq partis de la coalition de droite au pouvoir, suspend son vote de confiance à Silvio Berlusconi à "ce que dira et fera le Président du Conseil" cet après-midi. Le numéro deux du gouvernement et chef d'AN, Gianfranco Fini, a fait état de son "regret" que Silvio Berlusconi n'est pas démissionné lundi soir, comme attendu, pour former un nouveau gouvernement. Fini a exigé "une nette inversion de tendance programmatique centrée sur le sud (du pays), le revenu des familles, sur les entreprises comme demandé de façon non équivoque par les électeurs".Après la démission des ministres chrétiens-démocrates (UDC), ceux issus d'AN ont déjà remis la leur au chef de leur parti dans l'attente du discours de Silvio Berlusconi. La difficile recherche d'un nouveau gouvernement ou même de nouvelles élections en juin paralyserait à coup sûr la préparation de la loi de finances prévue pour juillet. Sans parler de dossiers délicats comme le contentieux d'EDF sur le marché italien, géré directement par le bras droit de Berlusconi.Frank-Paul Weber, à Mil
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