Semaine cruciale pour le cycle de Doha

L'heure tourne... C'est à partir d'aujourd'hui que doivent reprendre les négociations agricoles au siège de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Prévus pour se dérouler jusqu'à vendredi prochain, ces pourparlers doivent préparer la rencontre à haut niveau entre les 149 membres de l'OMC la semaine prochaine, à Genève. Ces derniers sont censés arriver au plus tard à la fin du mois à un accord sur la question de la baisse des droits de douane sur les produits agricoles et les produits industriels.Bien qu'un accord sur les tarifs agricoles soit indispensable pour la conclusion du cycle de Doha (lequel a déjà deux ans de retard sur le programme initial), rien ne dit que les négociations qui débutent aujourd'hui vont aboutir. Vendredi dernier, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a ainsi appelé les États-Unis et l'Union européenne à réduire davantage les subventions agricoles, afin de garantir le succès des négociations.Pessimisme ambiant. "Davantage doit être fait, et c'est aux États-Unis d'accepter de grosses coupes dans les subventions agricoles", a-t-il déclaré à Nairobi lors d'une réunion des ministres africains du Commerce. Pour autant, l'ambiance était ces derniers jours au pessimisme. Vendredi, la ministre française du Commerce extérieur, Christine Lagarde, a fait savoir qu'elle redoutait un blocage "à double détente" dans les négociations commerciales."Je ne suis pas sûre qu'on arrive avant le 30 avril à avoir des modalités techniques, c'est-à-dire des propositions très spécifiques sur chacune des grandes catégories de produits et en agriculture et en produits industriels", a-t-elle déclaré sur la radio BFM, alors qu'elle était interrogée sur les perspectives de succès de ces négociations. "Je crois que ça bloquera à double détente", a-t-elle ajouté, estimant que les propositions brésiliennes risquent d'être insuffisantes.Tout aussi pessimiste est Crawford Falconer, le négociateur néo-zélandais pour qui les 149 pays membres de l'OMC sont encore loin de pouvoir conclure un accord sur la réduction des tarifs douaniers."Au risque d'énoncer une évidence, je le répète : la réponse aux principales questions non résolues ne tombera pas du ciel, a martelé le diplomate. Elle viendra de compromis négociés entre les pays membres, c'est ce qu'il faut et rien d'autre ne marchera."Akram Belkaïd
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