Pas de boom migratoire bulgare et roumain en vue

Bulgares et Roumains vont-ils affluer dans la vieille Europe à l'occasion de l'adhésion de Sofia et de Bucarest à l'Union ? En fait, ils sont déjà là... En particulier en Espagne. Au-delà des 189.000 Roumains et 55.000 Bulgares qui y résident légalement, ce pays compte un total de 550.000 travailleurs roumains et 100.000 bulgares actuellement. Selon certaines estimations, au moins 1 million de Roumains auraient quitté leur pays dans les années 90 pour tenter leur chance en Europe ou ailleurs, lorsque la crise économique faisait rage.Ce qui n'empêche pas certains gouvernements européens de craindre une nouvelle vague. Échaudés par l'expérience britannique - le Royaume-Uniprévoyait 13.000 travailleurs venant des 8 nouveaux entrants de 2004 et en a finalement reçu 500.000 -, certains pays, y compris ceux qui comme la France avaient fermé leurs frontières en 2004, veulent avant tout maîtriser les flux.SEPT SECTEURS EN PENURIE DE MAIN-D'OEUVREEn France, depuis mai 2006, les travailleurs de ces 8 pays peuvent être embauchés dans 62 métiers correspondant à 7 secteurs en pénurie de main-d'oeuvre (BTP, hôtellerie-restauration, agriculture, mécanique, industrie de process, commerce-vente et propreté). Sur les 700.000 offres d'emplois répertoriées dans ces secteurs en 2005, un tiers n'a pas trouvé preneur. Cette ouverture partielle du marché de l'emploi français s'est traduite par une augmentation de 35 % des autorisations accordées : 2.761 entre mai et octobre 2006, contre 2.039 autorisations de travail accordées à titre exceptionnel sur toute l'année 2005 - 80 % de ces demandes émanaient de citoyens polonais.Au vu de ces chiffres, et compte tenu du fait que certains Roumains en particulier ont déjà migré, il est peu probable qu'on assiste à une explosion migratoire de la part des 7,7 millions de Bulgares et des 22 millions de Roumains.
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