Chypre et Malte entrent dans la zone euro

Anciennes possessions britanniques, Chypre et Malte sont entrées dans la zone euro le 1 er janvier, devenant ainsi le 14 e et le 15 e membres de ce club très fermé. Oubliées la division du premier ou l'économie souterraine du second ? La toute petite taille de ces deux îles de la Méditerranée gomme les inquiétudes. Moins de quatre ans après leur adhésion à l'Union européenne, Chypre et Malte semblent " bien préparées " pour intégrer la zone euro, note sobrement la Commission européenne.UN RISQUE POLITIQUEAvec 800.000 habitants pour Chypre et 400.000 pour Malte, les deux nouveaux membres de la zone euro font figure de petits poucets : elles ne représentent respectivement que 0,17 % et 0,06 % de la richesse produite dans la zone. Les mauvaises langues arguent que la Sicile est cinq fois plus peuplée que les deux îles réunies. Bref, les activités économiques au noir tant à Chypre qu'à Malte ne devraient pas menacer la crédibilité de la monnaie européenne. La division de Chypre depuis 1974 entre la partie grecque, sur les deux tiers sud, et la partie turque, au nord, représente par contre un risque politique plus sérieux mais qui ne peut qu'être relativisé face au danger d'implosion de la Belgique.De leur côté, les dirigeants de ces deux micropays vantent les bienfaits économiques de l'adoption de l'euro face aux inquiétudes des populations insulaires qui craignent une hausse des prix. Malte, qui a perdu son statut de paradis fiscal mais conservé un régime attrayant, entend en profiter pour accélérer la mue de son économie vers les services pour l'industrie ou la haute technologie. Côté chypriote, les autorités estiment que l'adoption de l'euro attirera les investisseurs, stimulera la croissance et augmentera la stabilité monétaire. De plus, le tourisme, secteur clé de l'économie locale, attire de nombreux Européens qui n'auront plus à payer de frais de change.Face aux risques d'inflation, le gouvernement chypriote a encouragé les principales chaînes de distribution à arrondir leurs prix à la décimale inférieure lors de la conversion. La banque centrale assure d'ailleurs que les prix vont légèrement baisser. Quant au gouvernement maltais, il a signé douze accords de stabilisation des prix, valables d'octobre 2007 à mars 2008, avec des importateurs et couvrant 6.700 produits et services. De son côté, le syndicat maltais UHM envoie régulièrement des acheteurs contrôler les prix chez les importateurs et commerçants, avec pour mission de dénoncer d'éventuelles hausses abusives.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.