Les investissements relancés

L'industrie pétrolière est en pleine effervescence. Même si les cours du pétrole ont fait une pause vendredi, une question revient sur toutes les lèvres aujourd'hui : cette tendance haussière va-t-elle se confirmer en 2008 ou l'or noir va-t-il repartir à la baisse ? Car un baril qui monte à 100 dollars, peut-être davantage dans les mois à venir, ouvre de nouvelles perspectives dans l'exploration-production. Que ce soit dans la province canadienne de l'Alberta ou au large de l'Angola, les compagnies pétrolières peuvent accéder à des gisements non conventionnels en eaux très profondes et dépenser sans compter dans les gisements de sables bitumineux. Même si les coûts des services pétroliers devraient continuer de croître, les majors pétrolières sont en effet prêtes à débourser des sommes colossales dans la construction de centrales à gaz, voire nucléaires, pour faciliter l'extraction de cette ressource difficile à récupérer.Une chose est sûre, " la hausse du prix du baril améliore le financement des budgets d'investissement des compagnies pétrolières qui s'inscrivent toujours en forte hausse ", explique Anne Pumir, l'une des spécialistes des marchés pétrole et gaz chez Natixis Securities. Confortés par des profits records pour la plupart des compagnies, les pétroliers devraient accélérer leurs investissements. Déjà, lorsque le baril était à 60 dollars, en février dernier, le groupe français Total estimait qu'" un dollar supplémentaire sur le baril permettait au groupe d'améliorer le résultat opérationnel annuel de 380 millions d'euros et le résultat net de 150 millions d'euros " pour le groupe. Les américains ConocoPhillips et Chevron ont déjà annoncé des hausses de leurs budgets de 13 % et 15 % pour 2008. Mieux, les compagnies nationales des pays producteurs enclins à reprendre le contrôle de leurs réserves accélèrent la cadence.Le géant russe Gazprom prévoit cette année une progression de ses investissements de l'ordre de 43 %. De son côté, le brésilien Petrobras prévoit une croissance de 32 % de ses investissements dans le cadre de son plan 2008-2012. Total devrait également s'inscrire dans ce mouvement. Même s'il ne dévoilera ses projets qu'en février, il ne cache pas que ses " investissements seront en hausse ".VERS DE NOUVEAUX RECORDSBien que la demande soit appelée à être moins forte en 2008 en raison du ralentissement de la croissance mondiale, " les prix du pétrole demeurent très soutenus et la plupart des analystes prédisent déjà de nouveaux records cette année, au-delà des 100 dollars ", estiment les analystes du courtier Sucden.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.