La BCE Confirme le coup de frein sur le crédit

Depuis l'éclatement de la crise des subprimes en juillet 2007, les conditions de crédit bancaire se sont nettement durcies aux États-Unis, au Royaume-Uni mais aussi au sein de la zone euro. Les 89 établissements bancaires interrogés par la Banque centrale européenne (BCE) indiquent qu'ils ont réduit leur offre de crédit au cours des trois derniers mois à l'égard des ménages (consommation, logement) et surtout des entreprises. Ce durcissement des conditions de crédit, sans être dramatique, risque d'accentuer le ralentissement de l'activité.Le durcissement des conditions de crédit s'explique d'abord par la détérioration du contexte économique et, dans une moindre mesure, par la hausse des coûts d'intermédiation. Autrement dit, la forte hausse des taux d'intérêt, cet automne, sur le marché interbancaire - l'argent que se prêtent les banques entre elles - a jusqu'ici peu affecté leur capacité à prêter. Les principaux facteurs de durcissement pour le crédit des ménages sont " la dégradation de l'immobilier résidentiel et de la solvabilité des ménages ", souligne Natixis. Autre bonne nouvelle, les banques européennes ne prévoient pas de durcir beaucoup plus leurs conditions de crédit au cours de l'hiver.S'agissant des sollicitations de prêts, les banques expliquent que la demande nette de prêts aux entreprises est restée légèrement positive au 4e trimestre 2007, mais est en déclin comparé au trimestre précédent. " Le seul facteur de ralentissement du crédit aux entreprises est la chute des demandes de financement pour les fusions acquisitions ", souligne Natixis. Le resserrement des conditions de crédit pour les entreprises est toutefois encore très éloigné des niveaux atteints en 2003.PERTE DE CONFIANCELa demande de prêts aux ménages - logement ou consommation - a, quant à elle, considérablement baissé, jusqu'à atteindre des niveaux négatifs au 4e trimestre. " L a perte de confiance des consommateurs et les perspectives sur l'immobilier freinent la demande de crédit aux ménages ", souligne Natixis.
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