Le président pakistanais Pervez Moucharraf s'est déclaré prêt hier à respecter le résultat des élections législatives prévues le 18 février, élections qu'il a promises " libres et pacifiques " en dépit du trouble engendré par l'assassinat le 27 décembre de Benazir Bhutto, principale opposante au régime en place. " Quels que soient les partis qui gagneront les élections, s'ils peuvent former un gouvernement, très bien ; s'ils ne peuvent pas [...], il y aura une coalition ", a déclaré le président pakistanais à l'Institut français des relations internationales (Ifri) à Paris où il a par ailleurs rencontré le président Sarkozy. Selon Moucharraf, qui est arrivé au pouvoir en 1999 à la faveur d'un coup d'État, " il y aura un Premier ministre quelle que soit la coalition ou quel que soit le parti unique vainqueur chargé de gouverner le pays ".Dans une interview à Die Welt, Moucharraf a même déclaré qu'il serait prêt à se retirer si le Parti du peuple du Pakistan que dirigeait Benazir Bhutto et la Ligue musulmane du Pakistan de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif gagnaient une majorité des deux tiers.