Une économie palestinienne à deux vitesses

En une semaine, près d'un demi-million de Palestiniens de la bande de Gaza se sont précipités en Égypte pour acheter des vivres, des cigarettes, du carburant. Les images de cette énorme foule traduisent une véritable détresse économique. Le blocus imposé par Israël a fait des ravages.Résultat : l'économie palestinienne fonctionne de plus en plus à deux vitesses. Le pourcentage de Palestiniens vivant sous le seuil de pauvreté est deux fois supérieur dans la bande de Gaza (70 %) passée en juin dernier sous le contrôle du Hamas. De même, le pourcentage de chômeurs (60 %) y est trois fois plus élevé qu'en Cisjordanie gouvernée par l'Autorité palestinienne présidée par le modéré Mahmoud Abbas. Salam Fayyad, son Premier ministre, ancien haut responsable du FMI, mise sur l'aide de plus de 7 milliards de dollars promise par la communauté internationale, lors d'une conférence des pays donateurs en décembre à Paris.À l'époque, il s'était engagé à répartir équitablement cette manne sans négliger la bande de Gaza. Mais seule la Cisjordanie, où il exerce son autorité, a bénéficié des dizaines de petits projets créateurs d'emplois lancés ces derniers mois.
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