Timing serré sur le plan climat

Le ministre français de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, a reconnu hier qu'il sera " très difficile " d'adopter avant les prochaines échéances électorales européennes de 2009 le projet de plan sur le climat présenté le 23 janvier par l'exécutif bruxellois. " Le rétroplanning n'autorise pas une minute de retard. Cela va demander un travail très rapide par les rapporteurs des commissions du Parlement européen et une adoption du texte en une lecture " devant cette instance, a souligné le ministre en déplacement à Goslar (Basse-Saxe), lors du dix-huitième conseil franco-allemand sur l'environnement.Son hôte, le ministre de l'Environnement social-démocrate Sigmar Gabriel, a souligné que c'était le but commun de Paris et Berlin de pousser pour l'adoption rapide par les Vingt-Sept du projet sur le climat. " Nous ferons tout pour y arriver durant la présidence française " de l'Union européenne lors du second semestre 2008, a-t-il déclaré. Selon Jean-Louis Borloo, il est indispensable pour l'Europe de se présenter lors de la prochaine conférence mondiale sur le climat organisée fin 2008 à Poznan (Pologne) en montrant l'exemple aux autres pays, notamment émergents, en matière de réduction des émissions de CO2. Le plan européen prévoit leur réduction de 20 % d'ici à 2020.Paris et Berlin vont par ailleurs mettre sur pied un groupe de travail commun afin de régler un différend à propos des modalités de réduction du CO2 émis par les véhicules automobiles. Ce groupe, lancé à l'initiative de Paris, doit étudier les paramètres à prendre en compte tels que le poids du véhicule ou la part des biocarburants dans la consommation. L'objectif de réduire à 120 g par kilomètre l'émission de CO2 pour les véhicules neufs d'ici à 2012 n'est cependant pas remis en question.OGM : CLAUSE DE SAUVEGARDES'agissant enfin des organismes génétiquement modifiés (OGM), Berlin et Paris s'entendent sur la nécessité de poursuivre la recherche et d'appliquer en attendant la clause de sauvegarde. Jean-Louis Borloo s'est félicité hier d'être rejoint par l'Allemagne dans la critique du processus européen en matière d'expertises sur les OGM. Un appui qui tombe au moment où, en France, le projet de loi sur les OGM est examiné aujourd'hui au Sénat (lire page 32).
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