Au G7, Berlin parlera euro et surveillance bancaire

L'Allemagne ne sera pas sur la même longueur d'onde que les États-Unis lors de la réunion, samedi à Tokyo, des ministres des Finances du groupe des Sept. Alors que le sous-secrétaire américain au Trésor, David McCormick, estimait hier que les partenaires des États-Unis devaient, pour corriger les tendances récessionnistes à court terme, prendre des mesures de nature à renforcer la demande, Thomas Mirow, secrétaire d'État allemand aux Finances, a estimé hier qu'il n'y avait " aucune raison de prendre des mesures supplémentaires " comparables au plan de relance en préparation à Washington.En fait, les Allemands viendront à Tokyo avec deux soucis en tête : la gestion des parités de change et l'amélioration de la surveillance des établissements financiers. " Nous ne voulons pas, affirmait hier Thomas Mirow, que le fardeau de l'ajustement [des changes] soit porté uniquement par l'euro. " Une allusion très claire à l'évolution du yuan chinois qui s'apprécie lentement mais sûrement par rapport au dollar depuis deux ans et demi alors que sa timide appréciation face à l'euro est très récente (deux mois) et reste incertaine.En ce qui concerne la supervision bancaire, Berlin veut éviter à l'avenir que des banques puissent s'engager dans des montages financiers complexes et risqués aussi facilement qu'aujourd'hui. Le ministre des Finances, Peer Steinbrück, a déclaré dans le magazine Der Spiegel que " les systèmes d'incitations à l'intérieur des banques doivent être modifiés [ce qui peut passer] par la constitution de fonds propres, de nouvelles règles de liquidités et éventuellement l'élaboration de critères concernant les titrisations d'actifs ". Selon Thomas Mirow, il s'agit de vérifier si les règles prudentielles, récemment entrées en vigueur sous le nom de Bâle II, sont suffisantes ou méritent d'être renforcées.AGENCES DE NOTATION : PREVENIR LES CONFLITS D'INTERETS Une autre question soulevée par Berlin a trait à la situation de conflit d'intérêts dans laquelle se retrouvent les agences de notation qui conseillent les banques dans le montage de déconsolidation de prêts via des titrisations, et émettent des notes de solvabilité sur les véhicules de titrisation. Un troisième thème vise à renforcer les règles de comptabilité concernant le traitement de véhicules ad hoc qui sont mis sur pied pour les montages de sortie de bilan tels que des prêts immobiliers.Quant au FMI, l'Allemagne est d'accord pour renforcer le rôle de l'institution en matière de prévention des crises financières.
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