Les relations entre l'Algérie et la Russie traversent une période de glaciation. En cause, la suspension par les Algériens du contrat de fourniture par les Russes d'une trentaine d'avions Mig 29, conclu en 2006 dans le cadre d'un contrat d'armement global de près de 7 milliards de dollars. Cette suspension a été décidée suite à la fourniture par les Russes de premiers avions Mig ayant déjà servi alors que le contrat portait sur des appareils neufs. Les responsables politiques des deux pays n'ont pas réussi à s'entendre sur ce dossier qui commence à empoisonner leurs relations.Vexés par le refus des Algériens de réceptionner les Mig, les Russes ripostent en gelant la coopération militaire avec l'Algérie. De son côté, le gouvernement algérien menace de mettre fin au partenariat stratégique dans le domaine militaire avec Moscou en diversifiant ses partenaires. En effet, la Russie est le fournisseur historique de l'Algérie en équipements militaires.L'" OPEP DU GAZ" EN CAUSEPrenant de l'ampleur, la crise militaire s'étend à d'autres secteurs et affecte la coopération énergétique entre l'Algérie et la Russie. La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach décide de rompre son alliance stratégique avec Gazprom. Les deux groupes gaziers, qui assurent l'essentiel des fournitures de gaz naturel à l'Europe, ont décidé d'enterrer le 1er août 2007 le mémorandum d'entente signé en 2006. Officiellement, cette décision a été prise après l'échec des deux géants gaziers à lancer des projets communs dans le gaz naturel liquéfié.La rupture du deal gazier entre Moscou et Alger s'est confirmée fin janvier quand le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil, a estimé prématuré le projet d'une Opep du gaz, une idée russe. En fait, les deux pays divergent sur les missions du futur cartel gazier. Mais l'Algérie reste favorable à la création d'un cartel à l'horizon 2015, en prévision du développement du marché du GNL.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:38

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