ITALIE + Le débat sur les retraites reporté au 15 juillet

La grande concertation sur la réforme du système italien de protection sociale serait-elle enfin sur les rails ? Après le faux départ, il y a deux semaines, de la confrontation entre gouvernement et partenaires sociaux - les propositions du pouvoir avaient alors suscité un tollé de la part des syndicats -, l'équipe du président du Conseil Romano Prodi a adopté une démarche plus souple. A la demande des syndicats, les discussions ont été scindées en cinq thèmes, dépassant le strict cadre de l'Etat providence. Ainsi, les premiers « groupes de travail » se sont réunis hier sur l'emploi et la formation d'une part, la fiscalité de l'autre. Mardi prochain démarreront les négociations sur l'assurance chômage, jeudi celles sur la santé. Toujours à la demande des syndicats, la discussion sur le thème le plus épineux, celui des retraites, ne démarrera que le 15 juillet. Chacun des groupes de travail devra mettre au point un texte sur lequel une première évaluation politique sera réalisée fin juillet. Les travaux devraient ensuite reprendre et se conclure, en septembre, juste à temps pour insérer les principales mesures dans la prochaine loi de finances. La discussion sur l'emploi s'est en fait concentrée sur la réalisation du pacte pour l'emploi signé en septembre. Si le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Enrico Micheli, a qualifié la réunion d'hier de « positive et constructive », les syndicats ne sont guère convaincus : « le gouvernement fait preuve de bonne volonté, mais nous n'y sommes pas encore », a commenté le secrétaire général de la CISL (catholiques de gauche), Sergio D'Antoni, déplorant le manque de stratégies incisives, en particulier pour favoriser l'emploi dans le Sud. Il a été décidé de continuer cette discussion... en la fractionnant à nouveau. Cinq sous-groupes devront ainsi travailler toute la semaine prochaine sur cinq aspects partuliers : application des lois Treu (qui reprennent l'essentiel du pacte pour l'emploi et viennent d'être approuvées par le Parlement) ; formation, éducation et innovation ; infrastructures ; politique industrielle et recherche ; administration publique. Marie-Noëlle Terrisse, à Milan
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