La dette extérieure continue de croître rapidement

La dette extérieure des pays en développement (PED) a fortement augmenté en 1994 avec la ruée des capitaux privés vers les pays émergents, surtout asiatiques, selon l'OCDE qui a publié hier les statistiques annuelles de l'endettement. Au total, cette dette atteignait 1.714 milliards de dollars à la fin de 1994, en progression de près de 10 % sur un an, « la plus importante dans l'histoire récente », note l'OCDE. Le continent asiatique concentre près de la moitié de la dette des PED avec un total de 705 milliards de dollars (+ 17,8 % par rapport à 1993). L'Afrique, qui a bénéficié de nombreux rééchelonnements et de l'effacement d'une partie de son ardoise, voit sa dette stagner. En termes de fardeau par habitant, la charge reste moins lourde en Asie : 250 dollars par personne, soit quatre fois moins que pour un Latino-Américain. L'essentiel de la croissance de la dette des PED provient des capitaux privés, et particulièrement des obligations d'Etat et des prêts à court terme des banques, « les capitaux les plus volatils », souligne l'OCDE. Une tendance dangereuse : si la confiance fait défaut, l'argent peut se retirer très vite, plongeant le pays dans la crise financière. Cela a été le cas du Mexique au début de 1995. A la fin de 1994, le Mexique était le PED le plus endetté du monde, avec 125 milliards de dollars. La Chine le talonne avec 111 milliards de dollars (+ 25 %). L'ex-URSS supporte une dette de 90 milliards de dollars, moins lourde que l'Indonésie (100 milliards). Au palmarès des pays prêteurs, le numéro un reste le Japon qui détient près de 15 % des créances sur les PED, avec 236 milliards de dollars, massivement investis en Asie (171 milliards de dollars).
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